Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 04:35

vivreetlaissermouriraffGuy Hamilton garde les rênes de 007 après être revenu dans la saga via le très mauvais  Les diamants sont éternels. Le changement consommé de décennie, un nouveau visage pour Bond, la blaxploitation naissante ou bien encore une certaine libération des mœurs vont-ils le conduire à un retour aux sources du fantastique Goldfinger ou à une refonte complète du personnage de James Bond ?

Ce  Vivre et laisser mourir  commence sous de très bons auspices via une série de meurtres n’ayant à priori rien à voir entre eux si ce n’est qu’ils sont toujours commis par des noirs. Les mises à mort , à défaut de nous transporter dans des horizons de torture encore inconnues ont du moins le mérite de jouer l’originalité de la mise en scène et de laisser planer dans la salle (ou la chambre, ou au bureau selon où vous regarderez cette aventure) quelques bonnes images avant le fameux générique. On retiendra particulièrement l’effroi véritable de l’agent Hamilton (caméo indirect bien évidemment qui aurait été encore plus savoureux si le réalisateur avait décidé de le jouer lui-même) qui finit par mourir suite à la morsure du serpent , celui qui semble être en plastique (et dont on retrouve la version en peluche dans un magasin vaudou quelques minutes plus tard). Scène d’autant plus marquant après coup que l’acteur en question s’est véritablement évanoui durant la scène.


Sur ces quelques points, on se dit satisfait et on se plaît à voir un hommage au premier Bond quand l’enterrement de la Nouvelle Orléans débute par trois noirs sortant d’un coin de rue et traversant un passage piéton, peut être clin d’œil au trio d’assassins de Dr No, eux aussi au nombre de trois et traversant également un passage piéton. Mais bon, j’extrapole peut être un peu aussi… (D’aucuns diront même beaucoup…)


Le générique débute et là aussi , c’est une belle surprise. Maurice Binder reste toujours aussi expérimental dans le choix de ses matériaux de fond (crâne en polystyrène, fibres optiques en bouquet……) mais conserve un goût sûr quand au choix des femmes qui animeront ces quelques minutes. La caméra suit amoureusement de magnifiques courbes d’ébènes sur une musique tranquille (to liiiiiiiiiiiiiiiive ant let die) d’apparence qui s’emballe brutalement, nous offrant au passage l’un des meilleurs génériques de Bond (avec Goldfinger, Au service secret de sa Majesté, Dangereusement vôtre ou bien encore ….. je vous laisse conclure cette liste à votre guise). On s’installe de fait confortablement et on se prépare à vivre un bon moment. De toutes façons, comment faire pire qu’avec les Diamants (qui aurait du s’intituler « Les biftons aux couleurs sans pareil » vu que le film a commercialement été détruit par un trop plein d’argent, en commençant par le salaire de Connery et tout ce qui a été vu dans le précédent loupe.) ?

 

De plus, la dernière fois que Bond a changé de visage, la saga avait alors réussi le tour de force d’être tout à fait dans le ton de l’époque tout en dépassant le côté kitsch du personnage et en développant au maximum ses personnages.


De nouveau Bond justement…. Roger Moore est bien connu du public pour son personnagejane seymour dans vivre et laisser mourir 1973 portrait w85 de Simon Templar (dont il cache formidablement bien les tics et manies de langage ici) donc à priori , la transition devrait s’effectuer plus en douceur avec le public que lors du passage de Lazemby… mais on rompt du même coup avec la tradition d’embaucher un parfait inconnu pour le rôle (d’un autre côté, on a échappé à Burt Reynolds (pour les plus jeunes, c’est le méchant-pas-bô patron d’écurie de Stallone dans Driven… pour peu que les plus jeunes aient vu ce petit joyau de série B bien évidemment) qui aurait alors achevé l’entreprise d’amércianisation de la licence enclenchée avec le précédent opus (vous savez bien, « Les bouts de charbon brûlent pour l’éternité » . On relèvera à peine le nouveau visage de Bond lors du fameux logo type et toute la sophistication de la présentation de Lazemby dans Au service…. Est oubliée au profit d’un gros plan d’une espionne italienne lovée sur la poitrine de Moore. Pourquoi entretenir le mystère de toute manière ?


10Bref le film reprend sur l’une des activités préférées de Bond et avec une dérive amusante de la fameuse présentation de mission dans le bureau de M. Quitte à changer les habitudes, autant tout reprendre à fond et c’est donc M qui se déplace chez 007 … nous permettant de faire connaissance avec son appartement. Cela n’a peut être pas beaucoup d’importance à vos yeux mais ce petit passage permet d’ancrer plus profondément Bond dans la réalité de tous les jours. Jusqu’à maintenant, il débarquait au MI-6 où partait directement en mission en dormant dans des trains, des hôtels, des cellules ou des QG ennemis. Le fait de lui donner un nid permet de démontrer que l’agent possède une vie propre au-delà du monde de l’espionnage …. bien que ses activités ne diffèrent pas tant qu’en mission.


Ni une, ni deux, grâce au pré-générique , la mission est lancée par M et Money Penny (qui apporte les billets d’avion tout en tirant James d’un mauvais pas) sans fioritures, allant même jusqu’à laisser Q de côté, celui-ci étant à peine mentionné. On se dit alors que les gadgets appartiennent au passé, que Moore va offrir une prestation plus musclée et mature, faisant d’autant mieux passer le coup du bouclier magnétique hyper densifié de la montre de celui-ci (car au niveau physiologique, je ne suis guère convaincu d’une absence de risques, mais bon.)
Bien sûr, Moore n’est pas Connery ou Lazemby et s’approprie jusqu’à maintenant le rôle de manière plutôt agréable. La démarche est sûre, il relève physiquement le niveau par rapport à Connery dans « Les cailloux ne brillent qu’à la lumière » et accentue le côté cynique du personnage avec une désinvolture non châlante qui ne peut que fonctionner auprès de la gent féminine. Seule ombre au tableau, on peut légitimement se demander s’il restera tout aussi crédible avec une arme et l’obligation (inscrite dans le cahier des charges) d’user de sa licence de tuer…


Las le bât blesse à ce niveau. Si on passe sur la voix française qui dénature le timbre originel de Moore, ayant de fait une furieuse tendance à délégitimer les actions musclées de 007, on ne peut pas dire que Bond soit particulièrement meurtrier dans cet opus. Où est passée la froideur de Connery dans Dr No quand il tue de sang froid un homme désarmé ? Que reste il de l’efficacité glacée de Lazemby dans Au service…. ? Moore ne tue pas ou presque. Il assomme, étourdie, menace mais n’agit pas. Des fans avertis revendiqueront le passage de la cérémonie Vaudou ou bien l’exécution cartoonesque de M Big… OK. Cependant, quatre minutes sur près de deux heures de film, c’est assez peu en vérité.

Mais fi de toutes ces considérations et pour ceux qui ont eu le courage d’arriver jusqu’ici, d1384b587ad095b23e68450e6d4630f84ec23f2f7e3d1reprenons le métrage après cette amusante mise en bouche peu solennelle. Bond part donc en mission. Il prend l’avion, arrive à l’aéroport et malheureusement, le spectateur lambda ne peut que décrocher à partir de maintenant. Jusqu’à la scène de la ferme aux crocodiles (soit environ une heure plus tard) , on assiste à une véritable bérézina artistique et scénaristique. Le film n’est alors composée que de saynètes disposées les unes à la suite des autres du genre de la série pour enfant (aux illustrations réussies au demeurant) Martine. On a de fait : 007 prend un taxi et s’empare du volant à la mort de son chauffeur, 007 passe une première fois dans le bureau du méchant, 007 réussi à s’enfuir, 007 bricole avec une fausse agent de la CIA, 007 retrouve son vieux copain Félix (encore joué par un autre acteur, le rôle devant être maudit) , 007 repasse chez le méchant, 007 s’enfuie à nouveau, 007 bricole avec la pépé (je cite une expression du film) du méchant, 007 arrive sur l’île du méchant (comme c’est original ! Dr No avait la sienne, Blofeld aussi, Goldfinger sûrement mais on avait eu la courtoisie alors de ne pas abuser de ce ressort scénaristique) , 007 visite la ferme des crocrodiles, 007 s’enfuit (again) , 007 va dans le repaire trop top secret avec plein de passages du méchant, 007 s’en sort ….. le tout entrecoupé de trois quatre cérémonies vaudou.


Le décor est planté, « Vivre (cela devient difficile devant tant de banalité) et laisser Moore-ir » (qu’ils y passent tous, qu’on en finisse) devient alors rapidement « Dormir et laisser finir » et représente en fait un immense recyclage de tous les éléments marquants des dernier Bond. Ainsi, les décors jamaïcains renvoient à Dr No, la poursuite en bateau à Bons Baisers de Russie et dans une moindre mesure à Opération Tonnerre auquel on emprunte également l’une des ficelles les plus énormes de cet opus, l’utilisation des requins pour justifier les balles à air comprimé, l’organisation criminelle de M Big renvoie au Spectre (un ennemi sans réseau n’est pas un véritable ennemi et comme les Klingons ou les Borgs pour Star Trek, inventer un némesis du niveau de Goldfinger ou de Blofeld (les versions datant d’avant « Les rocs se cassent à tire d’aile » bien sûr) ne se présente pas tous les jours.


extrait live-and-let-die 5Tous les éléments de base de 007 se retrouvent quand à eux massacrés à un point tel qu’on fini par croire que c’est fait exprès. La mission tout d’abord. Jusqu’à maintenant, les enjeux étaient de taille planétaire qu’il s’agisse de la volonté du Spectre ou d’un mégalomaniaque, le tout souvent sur fond de Guerre Froide. Les moyens employés restaient souvent novateurs : manipulation à l’échelle spatiale, bio-terrorisme, usurpation d’identité à l’échelle d’une ville, clonage et j’en passe. Ici , on a un Mr Big, chef de quartier qui veut inonder le marché avec des échantillons gratuits d’héroïne avant de prendre les rennes de l’économie de la drogue. Une banale histoire de came en somme. Goldfinger aussi privilégiait son égo et bien être personnel mais en prenant le problème à l’envers avec Fort Knox, il s’assurait d’un aura de génie criminel.


Un bon méchant se distingue aussi par un phrasé ou une conception particulière de l’humanité. Dr No se considérait comme un génie s’étant offert à ceux qui reconnaissaient son mérite et avec un passif lourd de sens asseyant son personnage dans le présent, le Spectre via ses différents sbires présentait une galerie de méchants charismatiques jusqu’à l’arrivée de Blofeld himself qui atteignait une certaine tonalité épique avec Savalas et la fameuse scène finale avec la mort de Tracy et Goldfinger n’est plus à présenter. M Big est vulgaire, puéril et réussit la gageure d’être moins terrifiants que ceux qu’il emploie.


A ce titre, la réussite est totale avec Tee Hee, colosse au bras d’acier et au crochet plus qu’efficace ou encore avec le personnage de Baron Samedi qui reste entouré de mystère pour chacune de ses apparitions (dans le culte vaudou, il s’agirait de l’ esprit de la mort et de la résurrection (y compris dans le magnifique plan final complètement raté d’un point de vue scénaristique mais très réussi d’un point de vue cinématographique).


Un Bond doit aussi présenter un éventail de JBG intéressant. Pour sûr, Vivre et laisser mourir ne se refuse rien avec Rosie et Solitaire. Mais la première est d’une (n’ayant pas peur des mots) connerie confondante et on est heureux de la voir se faire dézinguer par son propre patron tant ses « hi » « ho » ou bien encore « ne me laissez pas seule car un vilain m’a ensorcelée » son crispants. La seconde quant à elle est un ratage total, bien que Jane Seymour n’y soit pas pour grand-chose, ne pouvant faire qu’avec ce qu’elle a. Avec un passé aussi mystérieux (un pouvoir de divination se transmettant de mère en fille), des accessoires qui parviennent à capter l’attention des caméras et des spectateurs (les cartes, of course, oublions de suite le déguisement stupide allant de pair avec le trône), une position psychologique rare (en comparaison avec « Les rubis sont passés à la Javel » et J. St John ou Abondance Delaqueue (sic)) qui lui aurait permis de tirer son épingle du jeu, le scénariste n’a rien trouvé de mieux que d’en faire un préadulte postpubère nunuche et soumise qui ne se sent heureuse qu’une fois dans le film, à savoir sur la couchette de Bond (« je me sens enfin femme »). Désolant et regrettable.


Mais bon, la scène de la ferme des crocodiles (soyons un peu plus mature maintenant) permet de croire un instant que tout ce que nous venons de voir n’est qu’un cauchemar. L’action et le sadisme qui manquait jusque là pointent le bout de leur museau et on se surprend à croire que Peter Hunt ou Guilbert ont laissé Hamilton dans le désert du Nevada avec les scorpions du précèdent opus (je suis à court de jeux de mots pour le coup … ) pour reprendre tout ça en main. On oubliera alors aisément la scène un peu futile de l’aéroport où Bond aux commandes d’un avion école essaie de semer ses poursuivants. C’est sûr qu’en tournant en rond dans un lieux clôt , avec une débutante ayant dépassé la limite d’âge d’au moins cinquante ans et le tout en bousillant ses ailes ne pouvait guère se révéler bien efficace… Les crocos donc offrent enfin à Bond l’occasion de se dérouiller et de prouver qu’il peut physiquement être aussi performant qu’en société avec ses réparties (les dialogues dans ce film sont d’un nullité abyssale et nuisent pour ma part grandement à l’action , sans compter que les noirs passent souvent et à tort pour des abrutis (le chauffeur de taxi) ou des superstitieux doublés de lâches. On sent alors la volonté de la production de surfer le succès de la vague blaxploitation. Mais le faire de cette manière démontre un manque de respect total pour une communauté qui saura heureusement se faire valoir avec d’autres productions. L’adage « le méchant est un noir donc il meurt à la fin » et « Bond qui est un WASP survit logiquement » est désolant. Le même panel d’acteur aurait pu être gardé mais en leur apportant de la profondeur de jeu ou en les démarquant volontairement, ce qui aurait permis au film d’atteindre des sommets. Dommage que toute la clique de vilains n’aient pas été aussi efficaces que Tee Hee ou Baron Samedi. Quand on voit Rosie ou Murmure, on pleure. ).


Bond donc, s’en sort en utilisant un stratagème de Castor Junior (les crocos sont par hasardVivre-et-laisser-mourir alignés de mon bout de terre au ponton. Que faire ? Marcher dessus ? Bon sang, mais c’est bien sûr!) et file en hors-bord pour une course poursuite qui promet d’être passionnante et qui pourrait faire tomber dans l’oubli collectif la scène de voiture de la mission précédente (celle ou Connery parvient à passé d’un côté à l’autre sur les deux roues de sa voiture dans une impasse si étroite que même la batmobile de Batman Returns serait restée coincée malgré sa version suppositoire). On se réinstalle, on met sa main dans le pot de popcorn (qui est resté plein puisque depuis le début, on lutte pour ne pas s’endormir) et la bouche pleine et les lunettes pleines de traces de doigts, on attend fébrile. Le fait que les bateaux soient amphibies et coursent aussi bien sur terre que dans les eaux du bayou n’est qu’un détail improbable qui est accepté d’office, du moment que le rythme est maintenu et la poursuite nerveuse.


Que voit on arriver alors ? Le cousin du flic qui essaie d’arrêter Zod, Ursa et Non dans Superman II. Non seulement, on se demande comment il a pu endosser l’uniforme avec un ventre et un QI pareil (sa conversation doit être aussi passionnante que la chique qu’il crache continuellement au sol) mais de quelle manière Hamilton a récupéré son fauteuil de réalisateur ! Le « sheriff » Pepper casse à la fois le rythme, la tension, noie les enjeux de survie de Bond et les prouesses des cascadeurs dans un tsunami de phrases grotesques et d’interventions impromptues censées ralentir les coureurs. On jette son pop corn par terre, on hurle au désespoir (quitte à passer pour un lycanthrope devant une lune dans sa phase gibbeuse) et on prie pour que le final soit dantesque (type super héros avec le gars en collant du jour réalisant l’inimaginable pour sauver la planète).

Bond parviendra t il à distancer ses poursuivants avec un réservoir qui finira forcément par se vider à un moment où à un autre ? Le casque audio survivra t il au-delà de la vision de ce film malgré les nombreuses gesticulations de son propriétaire (c’est une version sans fil mais quand même) ? Le voisinage défoncera t il votre porte devant tant de bruit ou se joindra t il à vous quand il verra ce que vous regardez (pour peu que le dit voisinage soit fan de 007 … et pas de 300 !) ? Le méchant aura-t-il droit à une mort digne de ce nom ?

La réponse est non pour la dernière question. Le QG du bad guy n’a aucune envergure et sent le carton pâte à plein nez au point que le décor du Gardien de l’Univers dans Star Trek classique paraît réellement être en cristal (un peu de pub pour les prochaines loupes ne peut pas nuire) et sa mort sous l’emprise d’une balle à air comprimé est d’un grotesque sans nom qui aurait bien fait rire Benny Hill tant la situation paraît peu crédible et tant le manque de moyen (pour un Bond !) paraît probant. Je laisse l’une des images ci-dessous parler pour moi.
Que reste il à sauver de ce naufrage généralisé ? Un Moore porteur d’espoir quand à la poursuite du rôle (j’ai bien dit espoir, je n’ai pas dit un acteur en pleine possession de son personnage) , un générique novateur faisant entrer la licence dans les 70’s et des crocodiles. Un peu maigre n’est ce pas. Et ce n’est pas le sursaut final dans le train qui pue à 30 000 mètres la resucées de deux scènes extraites de Bons Baisers de Russie et des Diamants sont éternels (le seul bon moment d’ailleurs, cette affrontement dans l’ascenseur) qui sauvera l’ensemble.

La licence aurait pu être relancée pour de bon, avec une refonte totale à l’image d’Au service secret … ou du récent Casino royale. El lieu et place de cela, peau de zob. Bond s’humanise, démontre qu’il n’aime pas tuer (alors que cela ne semblait guère gêner les « deux autres types » pour reprendre une célèbre punchline), qu’il désamorce plus souvent une situation de crise en verbiage inutile plutôt qu’en agissant et que la pauvre Tracy semble complètement oubliée vu à la vitesse à laquelle Bond change de couche et de partenaire.
Un cale meuble de plus en somme.

 

 

 

Partager cet article
Repost0
19 octobre 2013 6 19 /10 /octobre /2013 03:49

http://getvideoartwork.com/gallery/main.php?g2_view=core.DownloadItem&g2_itemId=94972&g2_serialNumber=2Il y a quelques temps déjà, Sony Pictures a eu la très bonne idée d’établir un partenariat avec le studio Madhouse (responsable de quelques bricoles anecdotiques en japanimation du style Ninja Scroll, Gungrave ou bien encore Hajime No Hippo…) afin de créer de courtes séries d’animation reprenant l’univers de certains de leurs plus célèbres ressortissants.

Les dites séries viennent de sortir dans nos contrées : Iron Man, X-men et même un spin off uniquement consacré à Wolverine. Un seul titre n’aura pas franchi les frontières US et on se demande bien pourquoi : Blade. Peut être que ce personnage en particulier n’est plus assez vendeur alors que les autres héros bénéficient d’un traitement de qualité au cinéma en live. Il est vrai que le dernier métrage avec Snipes ne volait pas haut mais il restait malgré tout deux autres films de très bonne facture. Cette licence a été gâchée dans un océan de vulgarité poussant le vice à dénaturer l’essence même de cet anti-héros.

Peu importe, Marvel prend un pari osé et redonne une nouvelle chance au Daywalker. On reprend tout à zéro, pour un énième reboot et on place toute l’action au pays du soleil levant … et de ses copains limitrophes pour une quête vengeresse visant à éliminer Deacon frost.

Le Nemesis de Blade retrouve donc en toute logique sa place de super vilain mais on oublie toute allusion à son équivalent live. Deacon se retrouve avec un passé assez fouillé et expliquant ses motivations qui risquent d’en surprendre plus d’un en cours de route. Le cartel qu’il a crée sous le nom d’Existence va aussi permettre une orientation plus adulte et plus mature qui tranche radicalement avec les séries animées habituelles. Le public visé n’est plus du tout le même. Les scénaristes ont exploité avec réussite certaines croyances populaires et vont nous offrir à l’écran des vampires inédits et visuellement époustouflants.

 

http://media.washtimes.com/media/image/2012/08/09/blade-wolverine-640_s640x425.jpg?4f89440dae49ec0ff2f7f059f4a022dba0d6b13a

 

On garde bien évidemment certaines constantes comme le personnage de Whistler, mais sans trop s’appuyer dessus, celui ci n’apparaissant qu’à peu de reprises pour laisser Blade évoluer de ses propres ailes. L’intelligence de cette série réside aussi dans l’explication des habilités de son héros. Contrairement au film, on ne se retrouve pas forcément avec un être manichéen. Ses motivations sont justifiées, tout comme ses aptitudes au combat et le recours à des adjuvants de passage qui peuvent tout aussi bien se révéler être de puissants opposants. Blade n’est pas un perso qu’on plante là juste pour les scènes d’action, il n’a jamais été traité de manière aussi humaine, traitement qui atteindra son acmé lors d’une scène particulièrement dure en fin de série.

Côté background plus général, les purs sangs sont évidemment de mise en opposition à la jeune garde incarnée par Deacon Frost. Le choix graphique pourrait prêter à sourire mais finalement reste cohérent. Je vous en laisse la surprise. Ils permettent une lecture à plusieurs niveau de la série, tant au niveau géopolitique qu’économique.

http://horrornews.net/wp-content/uploads/2011/06/frost.jpgL’animation est excellente, Madhouse oblige. Les coups portent, le sang gicle (mais à bon escient, ce qui est assez rare pour le souligner dès qu’on touche au genre vampiresque) et le scénario évolue. Blade est peut être un adulte accompli de corps mais pas d’esprit. Il va grandir au fur et à mesure des épreuves imposées et va laisser derrière lui l’adolescent frondeur pour devenir un homme posé et réfléchi, apprenant à s’ouvrir et à s’appuyer sur ses amis, qu’ils soient ronin (excellent perso) ou mutant (et oui, un X-Man bien connu apparaît le temps d’un épisode) ….

Le double épisode final aurait pu réduire à néant toute l’alchimie précédemment crée, comme c’est souvent le cas dans ce genre de séries, mais au contraire, il parvient à respecter l’amalgame Comics / Manga pour en tirer le meilleur dans un affrontement d’anthologie à faire pâlire certains autres titres qu’on en citera pas.

On ressort de cette animé stressé, fatigué, mais heureux malgré tout car une qualité pareille par rapport au traitement précédemment observé. Dommage qu’il ne sorte pas ici. Il reste dispo en import avec piste vosta tout à fait accessible. A voir en japonais, le cast vocal est juste parfait !

 

 

 

Partager cet article
Repost0
28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 04:49

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/00/02/54/38/affiche2.jpgA force de rédiger mes commentaires, il a bien fallu que je me rende compte que sur ces  dernières années de phagocytose dvdvorienne, j’ai accumulé de nombreux titres que j’adore (sinon, pourquoi les acheter ? CQFD) mais qui sont en substance des critiques de société ou des dénonciation d’un capitalisme exacerbé. Cela s’est retrouvé dans ce top avec Gremlins II, L’aile ou la cuisse, Dolores Claibornes, Les évadés et j’en passe…


Mon Idole ne déroge pas à la règle mais s’attaque cette fois ci au monde de la TV. Pas de la belle comme TCM ou Cinéfaz, petites cavernes aux trésors bien indispensableS mais de la moche comme TF1 où M6, dans le sens où c’est la recherche d’audience qui est mise en avant via des émissions rappelant les Morandini de la belle époque (Tout est possible) ou le racolage de Courbet d’aujourd’hui (Guerre des Voisins et autres Sans aucun doute) mâtiné de Delarue (ça se discute en tête). Guillaume Canet interprète au départ un modeste chauffeur de salle faisant rire le public et avec des projets plein la tête, poste propice à la célébrité si on pense à José Garcia (pour ce qui en est ressorti de mieux) ou au monstre bicéphale increvable qui s’accroche à sa place de quarantenaire débiles profonds comme un chien à une boule de pétanque rouillée (essayez avec le votre, mais pas trop longtemps quand même sous peine de devoir interner le dit toutou) que sont Charlie et Lulu (ou comment gagner sa vie en se foutant du monde).


Canet admire donc une idole en secret, digne fils (ou père) spirituel de Patrick Lelay et d’Etienne Mougeotte (les originaux fusionnés avec leurs marionnettes des Guignols, rien que ça) Jean Louis Broustal (magistral Berléand qui n’a pas volé sa reconnaissance un peu tardive / Voir absolument le Bureau sur Canal + et pourquoi pas sa prestation dans Romance X où l’on peut voir que son esprit est déjà quelque peu malsain) qui représente le patron de chaîne type, à savoir immoral et pragmatique mais s’emmerdant ferme.


Profitant de la naïveté du jeune homme, il l’embauche (et le débauche) comme bouffon du roi à son insu, rôle dans lequel il va se révéler confondant de bonne volonté avant de comprendre plus tard de quoi il retourne vraiment. (Du fun Du fun ! Du fun ! Si tu m’emmerdes… tu dégages !).


Le film perd alors les pédales suite à une réunion costumée où le dit Broustal dégomme le présentateur vedette de sa chaîne, accessoirement rival de Canet dont il pique éhontément les idées. C’est ensuite une succession de non sens absolu et jubilatoire où on retrouve un Prévost déchaîné dans une resucée de ses compositions dans Un dîner de cons et La vérité si je mens 2 avec peut être une louche de l’huissier des Insaisissables.


Canet penche alors inévitablement vers le côté obscur en devenant aussi pourri et opportuniste que son patron (il a quand même plaqué femme, job et amour propre) et en le tenant par chantage au final. Mais Broustal dans une ultime pirouette inattendue mais correspondant si bien à son personnage, confirme son caractère d’enfant gâté et insatisfait et lui fait la nique.


Inclassable, basé sur un scénario complètement fou mais si proche de ce que l’on vit actuellement (voir l’émission de Stallone sur la boxe, The Pretender, où le suicide de l’un des candidats n’a eu que pour conséquence une remontée intéressante de l’audimat), habité par des acteurs crédibles et jouissifs (sauf peut être Coureau et dans une moindre mesure Kruger) (Berléand et Lefebvre sont proprement ahurissants dans la peau de salauds assumés), en bref un OVNI où il fait bon monter.

 

 

Partager cet article
Repost0
21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 05:20

http://pimpf.free.fr/xmovie/Affiche.jpgX Men premier du nom … ou comment réussir la gageure de mettre en scène un bon métrage tout en recyclant 40 ans et plus de matériel de base et le tout, sans réussir à trahir le travail de Cokrum, Lee et autre Michelinie ? Tapez 36 15 Bryan Singer.

Mais il ne faut pourtant pas s’enthousiasmer trop vite. Il est vrai que notre scooby gang mutant préféré s’en sort ici beaucoup mieux que par la suite, grâce, évidemment, à un nombre de personnage important mais maîtrisé, grâce aussi à la présence de deux chefs d’équipe charismatiques (car habitués à des rôles dans des films fantastiques et surtout grâce à une formation shakespearienne dans les règles. Au passage, notons avec amusement que l’english, ça conserve (sauf pour le Johnny du même nom qui n’est qu’une casserole de plus pour Atkinson (humour lourd mais immanquable) : Plummer, McKellen et Stewart n’ont- pas pris une ride ou presque en 30 ans ! Regardez les respectivement dans Dreamscape (bon, d’accord 20 ans d’âge), le Shadow et Last Action hero (je deviens redondant mais j’aime ces deux films qui ne se prennent pas au sérieux tout en respectant le cinéphage de base) et enfin Dune ou Sacré Robin des bois ou Stewart, décidément attaché à Sherwood (cf. son caméo final et un épisode sympathique de la Nouvelle Génération), reste le même.) Enfin bref.

Tout commence donc ici avec les méchants préférés du grand - (Shindler, The Great Escape, Quand les aigles attaquent (Harry contre les nazis !) Soldat Ryan et autre Mission évasion (d’accord il est pas terrible mais faut croire que même pour nous faire avaler la prestation lamentable digne des meilleurs Razzie de deux acteurs tout de même meilleurs que ça d’habitude mais ayant aussi, ce ne sont que des hommes, besoin de payer leurs impôts, les studios sont prêts à tout) - et du petit écran - (Rescapés de Sobibor, Holocauste , les Jean Moulin de France 2 et TF1, Nuremberg, Hitler ou la naissance du mal et soyons fous, quitte à ce que certains affirment plus bas que cette série est de la merde, dans un épisode de Loïs et Clark basé sur la cryogénie made in Germany), j’ai nommé les Nazis.

Dans le comics, il est clairement établi que la mutation intervient généralement vers http://www.newemotion.it/img/prodotti/entertainment/entertainment441g_1.jpgl’adolescence, suite à un évènement le plus souvent traumatisant. Il y a bien sûr des exceptions, tels le Fauve qui est issu des erreurs de son scientifique de pôpa ou bien encore le rubicond Fléau et son bijou de Cyttorak (désolé pour l’orthographe) (→ Pour les incrédules ou les fans de la nouvelle heure, je vous conseille d’écumer les brocantes, armés d’un porte monnaie rembourré à l’adamantium, tellement il vous faudra de petites piécettes pour trouver les numéros de Strange spécial origine et de Spidey où ces faits sont relatés). Faut reconnaître qu’avec Magnéto, les auteurs n’ont pas lésiné. Et c’est là que le problème apparaît en filigrane, avant même le générique (plus pompeux que ça tu meures, et il aura fallu trois films pour qu’Avi Arad, fils spirituel de Papy Silver pour ce qui est de tuer ou de réussir les productions Marvel, comprenne que 1. c’était trop long et que 2. des intros d’ouvertures comme celles de Spiderman II sont quand même beaucoup plus réussies.).

Pourquoi tous les films de super-héros doivent ils se perdrent dans d’interminables scènes d’expositions ? Je sais bien qu’une partie du public (surtout les plus jeunes) ne savent pas à qui ils ont affaire la plupart du temps, ce qui fait que ceux de ma génération, qui ont ingurgité de la kryptonite de toutes les couleurs au biberon, s’emmerdent clairement pendant cette première demi heure. Si cela passe pour un Spiderman 1 (qui ne pourrait se construire sans le fameux laïus de l’Oncle Ben sur les pouvoirs et les responsabilités qu’ils engendrent) où on voit avec un certain plaisir, ne le nions pas, un rescapé de Pleasantville régler son compte au caïd du Lycée (qui paradoxalement, deviendra l’un des plus fervents fans du tisseurs dans la bd), cela reste en travers du gorgeon pour des films comme X-men.

Magnéto, Dents de Sabre / Wolvy, Grey / Xavier, Wolvy tout seul, Malicia, Iceberg…. C’est autant de scènes de présentation qui s’enchaînent. Alors oui, cela fait gagner du temps pour les prochains opus (salvateur pour l’entrée mémorable de Diablo dans le second volet, acceptable pour Brett « Rush » Ratner actuellement….) , mais cela force à attendre une seconde partie qui ne démarre vraiment que lorsque Magnéto s’amuse à Luna Park en jouant au manège avec des flics désabusés.

Et là, enfin, c’est le bonheur ! Les 45 minutes qui restent sont une brillante démonstration de j’te récupère mes conneries et j’avance à grands pas avec une maestria que tout le monde me reconnaît depuis Usual Suspect. Les scènes d’actions sont alors brillamment tournées, certains plans sont comparables à des vignettes de bandes dessinées (travers poussé à l’extrême, mais assumé par Del Toro pour son Blade II) tel celui de la statue de la liberté avec Dents de sabre balançant Logan dans le vide et celui-ci se récupérant magistralement (L’agent Smith aurait du regarder ce film : moins tape à l’œil et plus de classe). Et les méandres laborieux du scénario s’enchaînent sans temps morts (passons sur le vocabulaire volontairement cour de récré asséné par Cyke / Wolvy).

http://www.feoamante.com/Movies/XYZ/XMen/WnM.jpgEt on assiste baba à la lutte des gentils contre les méchants jusqu’à la victoire finale et le magnéto enfermé dans une cage en plastique (un peu idiot, cf. avis sur second opus dans première partie de ce top).


Finalement, on se dit qu’il est bien brave ce petit Bryan. Juste pour conclure, dommage quand même que la fin d’X-Men ressemble plus aux albums de Martine dans le concept qu’aux cases du duo Claremont – Byrne. (Bah oui, z’aviez pas remarqué, en fait, on a en vrac : Logan au Bar, Logan en voyage, Logan fait de la moto, Logan prend le train, Logan se fait des amis, Il faut aider le soldat Logan, Logan sous la pluie, Logan visite la statue de la liberté, Independant Logan…. Avec Cyclope dans le rôle du caniche, ça marche bien, en fait !).

Pour les fans, à voir et revoir (mais sans l’horrible fonction du behind the scene de l’édition 1.5 qui vous transforme un film sympa et bourrin sur la fin de 100 mn en une interminable berceuse de près de 3 h !), pour les autres, … à voir quand même.

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
31 août 2013 6 31 /08 /août /2013 03:08

the batman season 5Suite et fin de notre dossier sur The Batman. Merci de votre assiduité et bonne semaine!

 

Justice League

 

Je passerais volontairement sous silence le passage Batman Beyond, puisque les évènements décrits dans ce très bon show d’anticipation sur l’avenir proche et potentiel de Wayne se déroule justement dans le futur. Et au risque de dévoiler un élément clef de l’intrigue, on peut dire que le mythe du chevalier noir continue d’être ardemment entretenu par deux Bruce Wayne….

 

Amorcé avec la partie Superman et la nouvelle adaptation de Batman en animé, la Ligue de Justice était la suite logique de l’expansion de l’univers DC, d’autant plus que la plupart des personnages était déjà introduite, tant du point de vue des bons (Superman, Batman, Flash, Green Lantern et la planète Oa) que des bads guys (Metallo, Humanité, Grundy et autres Lex Luthor).


Pour les petit nouveaux comme Wonder Woman, on prend la série live de Linda Carter comme base psychologique et historique (Hyppolita, l’île des amazones, l’avion invisible….) et on remet le tout au goût du jour avec une force équivalente à celle de Superman (dixit un combat assez impressionnant entre les deux héros) et la capacité bien pratique de voler.


Hawkgirl aussi est introduite mais sans Hawkman (dont les apparitions laisseront un drôle de goût dans la bouche) tandis que les classiques n’ont pas été choisis au hasard. Ainsi, le Flash n’est autre que Wally West, le plus jeune tenant du titre et non pas Barry Allen, le scientifique, ce qui permet d’avoir un personnage limite immature (dans le bon sens) et dragueur, pouvant apporter une certaine légèreté dans des situations de crise. Le Green Lantern n’est pas le tant attendu Hal Jordan, pilote émérite et relevant de l’univers classique de DC, qui aurait pu être un doublon à Flash sur le domaine de l’insouciance. On n’utilise pas non plus le Green Lantern vu dans Superman the animated serie et on présente à la place un ancien G.I. du nom de John Stewart, parangon d’expérience et de rectitude don le sens de l’honneur aurait tendance à dépasser celui du kryptonien mais pouvant parfois recourir aux méthodes de Batman pour parvenir à ses fins.


Introduction également de Martian Manhunter , personnage aux pouvoirs plus divers que Superman mais à la fragilité plus grande que celle de Batman. Ses origines sont tragiques et il reste facilement influençable.


Les bad guys vont également être à la noce avec le retour pour au moins un épisode de tous les vilains déjà vus par le passé, Darkseid et Brainiac en tête, mais aussi en créant de nouveaux visages, comme celui de l’androïde Amazo ou bien encore Sinistro.


Dans cet univers apparemment très riche, l’accent va être mis pendant les deux premières saisons sur le côté fantastique et aventureux de la Ligue qui non contente d’être confrontée aux problèmes terrestres sera aussi amenée à mener la lutte pour le bien dans la galaxie. Les enjeux deviennent parfois universels et des races entières vont parfois devoir leur salut à l’interventionnisme de la Ligue. Côté action, le show remplit bien, peut être trop bien son office. Et avec sept personnages principaux au lieu d’un , le travers de négliger un aspect vital est grand. Et la série tombe dedans à pieds joints.


Justice-league-unlimited-04La vie privée des héros, du moins ceux ayant une seconde identité est simplement balayée, quand elle n’est pas utilisée comme un simple déguisement. Batman semble se consacrer uniquement à sa vie nocturne, Clark Kent n’est quasi jamais mentionné, les héros sont sans cesse attaqués et les évolutions scénaristiques propre à des confrontations au sein d’un groupe tout comme les histoires d’amour potentielles sont reléguées le plus souvent à deux ou trois lignes de dialogue pour quinze épisodes à courir après la ligue de l’injustice du moment. Il est vrai que certains épisodes se payent le luxe de voyager dans l’histoire de Dc, mais au final, à part coffrer le méchant de la semaine, le tout commence à s’enliser dans un manichéisme facile, la somme des pouvoirs de la Ligue étant nettement supérieure à celle des méchants psychopathes.


Arrive alors le triple épisode A la croisée des étoiles.


Et une fois de plus, tous les acquis volent en éclat. A elle seule, cette histoire balaye deux ans d’aventures, remet en cause jusqu’à l’existence même de la JLA et les liens les plus solides s’évanouissent d’eux-mêmes. Hawkgirl est un transfuge doublée d’une espionne et ce simple détail menace de détruire la planète entière. Les identités secrètes sont dévoilées par un Batman en grande forme à qui l’on ne peut rien cacher et les personnalités lisses vont se fissurer pour laisser transparaître des malaises latents, sources d’épisodes entiers dans les trois saisons à venir.


La JLA est déstructurée, la confiance est mise à mal, les membres fondateurs commencent à lutter contre leurs propres pulsions (donnant lieux à des allers retours uchroniques extrêmement fort avec en vrac un Superman ayant tué Luthor, une JLA totalitariste, les nazis dominant le monde à la Vandal Savage….) ce qui conduit à la mise en chantier de la JLU (pour Unlimited) où la ligue est composée de plusieurs dizaines de héros (Fate, Supergirl et j’en passe quand ce n’est n’est pas une corporation au grand complet type Green Lantern qui fait des siennes).


Le schmilblick repart alors de plus belle avec le projet Cadmus projet top secret gouvernemental visant à effectuer une séparation de la JLA et de l’état  en place (et permettant de voir que les USA savent qui est Batman , entre autre), Brainiac qui va s’unir à Luthor pour dominer et acquérir un but nouveau, le sien arrivant à son terme le tout sans parler des vilains et des super héros qui changent régulièrement de camp. Les scénarios sont toujours au top et s’étalent parfois sur une demi douzaine d’épisodes et les rapports simplement humains prennent enfin le temps d’exister, un héros ne pouvant être sur la brèche en permanence. Ainsi, voir Batman boire un café avec Green Lantern en parlant de ses sentiments pour Wonderwoman ou Hawkgirl à quelque chose de rafraîchissant tout comme voir Diana essayer d’inviter Bruce à s’humaniser en sortant ensemble et que celui-ci rétorque qu’il ne voudrait pas la mettre en danger de par la nature même de ses ennemis ce à quoi Wonder Woman s’empresse de briser une corniche en signalant que pour ce qui est du danger, elle a du répondant.

 

Le show s’allège donc de ses défauts majeurs, gagne en maturité et en complexité, sort des punchlines en veux tu en voilà et gagne  ses futurs galons de série culte intégrant même au vol la mort de Superman, le personnage de Doomsday ou bien encore en réservant des moments de gloire à chacun de ses protagonistes à l’image du final fantastique laissant une JLA détruite par un brainiac/luthor quasi omnipotent et contre lequel il ne reste que Flash qui, devant la menace s’enfuit à la grande suprise du boss du jour …. pour  le pulvériser littéralement pièces par pièces, ce dernier ayant au moment de son départ pris le contre pied d’effectuer le tour du monde aussi rapidement que possible pour avoir l’élan nécessaire afin de pouvoir le contrer.

 

Sa vitesse augmente alors de plus en plus , laissant derrière lui une traînée électrique ainsi que son insouciance et son manque d’assurance pour devenir un homme véritable et un héros éternel lors de sa victoire finale , pour laquelle il a failli lasser sa vie. La seule fois où une tension héroique aussi forte , où un tel déchaînement de pouvoirs a eu lieu  remonte à l’explosion du phénix dans la saga X Men ou bien encore au déchaînement d’Ororo contre Fatalis qui l’avait transformée en statue vivante. 


La cinquième saison sera agréable mais anecdotique face à un tel season final et le téléchargement illégal aura raison de la licence.


The Batman

 

Warner a donc fait le tour de ses emblématiques héros. Mais depuis quelques années déjà,bat girl et robin une nouvelle section s’est ouverte, à destination du plus jeune public. Terminées alors les triples ou quadruples lectures d’un même épisode (épisode pour lui-même, univers multi-référentiel à destination du geek, critique certaines d’une société contemporaine et défense des valeurs les plus élémentaires par un héros qui reste avant tout un être humain. Mais il y a encore d’autres dégrés de lecture possible…) et place à une action bon enfant sans trop de violence ni trop d’ambiguïté. Les héros sont des héros, les méchants sont des méchants mais comble du comble, ce n’est pas toujours leur faute.


On citera dans cette optique les Teen Titans, animés à la sauce japonisante manga et qui donne une série de cinq saisons sur des héros pré-pubères plus préoccupés par le repas du soir et l’amitié sincère du copain du jour que par la sauvegarde de leur ville. On modernise à outrance les graphismes et les histoires qui finissent toujours bien, on colle un nouveau boss sous jacent sur plusieurs saisons et on lance le tout sur des rails avec au final un grand bazar où le meilleur cohabite avec le pire.


Néanmoins, la franchise fonctionne et on met sur les rails, comme à l’époque de Tim Burton et de son Batman un nouvel animé qui correspond à la période de Batman Begins. Et comme la mode du côté Marvel est de redéfinir à la racine toute la cosmogonie super-héroïque, on se dit sans peine qu’on peut faire la même chose.


Et nous voilà avec The Batman.


Les deux premières saisons sont assez flippantes en fait, pas dans le sens où elles font réellement peur, il ne faut pas oublier que l’on parle d’un public (très) jeune, mais simplement car elles sont d’une vacuité sans faille. Lors de la refondation d’une histoire aussi connue, le héros seul n’est pas uniquement concerné. Toute la galerie de vilains doit connaître aussi un rajeunissement. Le Joker en tête en fait les frais et devint une sorte de pantin mutant extrêmement souple mais à l’humour d’un gosse de cour de récré de maternelle. Catwoman porte un costume qui la rapproche de son équivalent papier, le Pingouin reste relativement fidèle à lui-même avec un graphisme équivalent ni plus ni moins à une fusion de ses deux précédents avatars . M Freeze par contre bénéficie d’un relooking complet qui , si il n’a plus grand-chose à voir avec le personnage déshumanisé de la précédente version gagne en ampleur et en puissance, les scénarios le mettant en scène équivalent généralement à de très bons épisodes , tant du point de vue graphique que du point de vue de la confrontation inéluctable avec l’homme chauve souris. Man Bat ne connaît qu’une épuration de ses lignes et ouvre le bal en clin d’œil à l’ancienne série.  Seul Clayface est refondu en intégralité et deviens maintenant un ami d’enfance de Batman entré dans la police.


La batmobile et les batgadgets ont eux aussi eu la grâce d’un sérieux coup de jeune et le grappin se lance maintenant comme les toiles chez Venom, la technologie en plus. Le côté à la fois inquiétant et monolithique de la première batmobile des années 90 cède sa place à un véhicule aux lignes félines et racées qui laisse derrière lui les traces d’un nuage de plasma bleu du plus bel effet lors des scènes de nuit.


bat et batgirlLes adjuvants sont aussi remaniés, et Gordon n’apparaît pas avant la troisième saison. Batman devint alors dès le départ un simple hors la loi, bien qu’œuvrant pour la justice, qui doit être arrêté au même titre que le vilain du jour. Et c’est là que la série pêche sérieusement, de par son manque d’ambition flagrant. Esthétiquement parlant, on reste déjà déçu par les premiers plans où le gothisme torturé de Gotham était de suite identifiable et on a droit en lieu et place à des cellos issus de la série Martin Mystère. Le générique reste d’une banalité inquiétante face à son aîné qui était à lui tout seul une véritable histoire, quand au nouveau visage du héros, il n’est ni attirant ni mystérieux, ce que réussissait à faire ressentir l’autre Bruce malgré un faciès plus près du carré que de l’humain.


On part alors du principe que l’on se trouve face un Batman débutant. Mais pourquoi alors la galerie de vilains est elle déjà aussi complète ? Cela ne colle pas. Dans la saison suivante, on essaie de corriger certaines erreurs en jouant sur l’originalité de faire apparaître Batgirl avent Robin. Mais passés les quelques épisodes où Barbara Gordon tente de découvrir l’identité de Batman tout en se faisant accepter de lui tandis que son père parvient à changer la perception de la police et du public sur le Dark Knight, on s’ennuie de nouveau. Le fait d’avoir deux justiciers au lieu d’un ne change finalement pas grand-chose, si ce n’est la multiplication des risques.


Arrive alors la quatrième saison, et un nouveau changement s’opère avec l’arrivée de Robin. Ce Robin là est une refonte parfaite de tous les Robin préexistants, de Dick Grayson à Tim Drake en passant par celui des premières séries et des Teen Titans. Et c’est un fait heureux car il va redonner un peps salvateur à la série. La coexistence avec Batgirl va être houleuse et rappeler les bons moments des jeunes Titans. Autre fait intéressant, avec deux enfants, aussi merveilleux et dégourdis soient-ils, Bruce va devoir gagner en maturité et se rapprocher ainsi du Batman que l’on connaît mais sans pour autant négliger sa vie privée qui reste pour une fois développée à part égale dans cette série, Wayne étant globalement autant à l’écran que Batman. Les scénarios aussi gagnent en ampleur avec des méchants d’un nouveau genre à la psychologie en apparence plus fouillée sans compter l’évolution psychologique des anciens qui sombrent encore plus dans la folie, le psychiatre d’Arkam en tête. On commence à fusionner les anciens bons points de près de quinze ans d’animations pour trouver un produit fini correspondant à tous les âges, avec le retour également des multiples niveaux de lecture et des clins d’œil référentiels, ne serait ce qu’avec l’épisode qui se déroule des dizaines d’années après la disparition du Batman original et toute la légende du vigilante entretenue autour de celui ci.


Pour le moment on a donc : la maturité grandissante qui rapproche ce Batman de celui de base, dans son raisonnement comme dans sa tendance à s’approcher de la ligne jaune, le côté spectaculaire propre à l’ensemble des séries DC avec un soupçon de folie douce permettant d’avoir des pitchs jusque là encore inespérés comme lorsque le Joker subtilise l’appareil à venin de Bane pour devenir un diable hypertrophié, mais aussi dans cet autre très bon épisode où un has been total réussit à s’emparer de la potion ayant donné ses pouvoirs à Clayface, pour devenir plus redoutable encore. Les exemples pour une douzaine d’épisodes saisonniers sont encore très nombreux. Le côté futuriste de Batman Beyond commence à ressortir dans l’utilisation des gadgets et la transcription de l’atmosphère de Gotham qui arbore des ciels crépusculaires superbes, nonobstant la nouvelle Batmobile et tous les accès aménagés dans la ville du Manoir aux entreprises Wayne. Et enfin, Wayne équivaut à Batman dans le traitement du personnage, le monde des affaires ayant autant de temps de présence que celui du crime, sans compter un Bruce en Jeans et T Shirt souvent présent dans la Batcave pour un Batman qui apparaît régulièrement sur les sites Wayne.


New Batman AdventuresReste néanmoins deux petits ingrédients et non des moindres qui vont permettre d’obtenir une dernière saison flamboyante et rachetant elle seule les erreurs des quatre précédentes : une menace d’ordre planétaire et l’intégration de nouveaux personnages pour que l’évolution de Batman puisse passer d’un être solitaire (premiers épisodes) à un être pouvant se reposer sur d’autres mais en gardant un certain contrôle (l’arrivée des acolytes) et enfin un héros accompli, parfaitement conscient de ses faiblesses et n’hésitant pas non seulement à travailler en équipe, mais avec plus puissant que lui. Ce vrai bonheur télévisuel, ce fantasme de Geek est alors permis avec le season final de la 4ème saison, dans lequel viennent en bloc une invasion extraterrestre assez bien conçu via le remplacement progressif des humains par des cyborgs (déjà mis en place dans Batman TOS mais par un scientifique bien humain ayant perdu le contrôle de sa création), une alliance inattendue de tous les héros de Gotham de Batman à la police de la ville et de tous les vilains qui oeuvrent de concert pour sauver leur monde sur une musique sombre riche d’émotions. Il faut voir Mr Freeze débarqué, glace en avant , aux côtés de Gordon et sous l’approbation de celui-ci…  Mais l’élément le plus marquant reste la venue de  Martien Manhunter qui va se présenter à Batman après avoir sauvé la ville le satellite et les membres de la JLA !... que Batman connaissait déjà puisque démontrant qu’il avait déjà piraté le pc central de la Tour de Gué nouvelle génération. 


La cinquième saison s’annonce donc parfaite et elle l’est dans son ensemble, commençant sur les ruines de Gotham et avec un Batman complet et accompli. Le produit fini qui va de nouveau devenir l’ange gardien de sa ville. Et comme la saison annoncée et la dernière, l’équipe créative se lâche et offre des animés d’une qualité folle avec des idées complètement barrées. Le principe est simple et équilibré et alterne entre épisodes classiques confrontant Batman au méchant du jour (généralement le Joker) et les épisodes estampillés JLA qui restent les meilleurs de tous. Pour mieux s’en rendre compte, voici les points forts de chacun des dix épisodes.

 

The Batman season five / les points forts

 

Episode 1/2 : The Batman – Superman Story

sup et batLogique que dans cette ère nouvelle, le premier duo soit composé de Superman et de Batman. Et première surprise, Batman se retrouve confronté à un héros très connu mais extrêmement individualiste voir même orgueilleux, un peu comme à ses propres débuts.  Pour ce qui est des méchants du jour, excusez du peu, on a en vrac Métallo, Lex Luthor (qui arrive ici à sa représentation la plus réussie depuis longtemps et faisant oublier avec un plaisir non feint le Luthor et son iguane Ignace de la série Krypto qui a force de vouloir cibler un public encore plus jeune finit par servir de berceuse), Poison Ivy et Mercy. Le pitch ici, c’est d’avoir réussi  àcontrôler Superman qui va être envoyé pour tuer le Batman . L’épisode, double, est très bien réalisé et on ne voit pas el temps passé entre la première rencontre, la découverte des identités secrètes qui rappelle assez celles démontrées dans la série classique et l’affrontement final, plus l’apparition de Jimmy Olsen qui est enfin plus qu’une potiche masculine (ce qui était le cas dans toutes les adaptions sauf, dans Lois et Clark) et de Lois Lane, toujours aussi frondeuse. Et c’est finalement Batman qui parvient à convancre le héros suprême que le travail en équipe peut avoir du bon.

 

Episode 3 : Vertigo

 

Un épisode agréable mettant en scène les deux seuls super héros sans pouvoirs véritables de cette nouvelle JLA, Batman et Green Arrow , qui a sévèrement la côte avec la Warner, entre les derniers épisodes de JLU et la série Smallville. Si le projet de film pouvait se concrétiser là-dessus , ce serait vraiment formidable, surtout vu les bribes de scénario dont on a pu prendre connaissance récemment via certaines rumeurs… Espérons que la série live soit à la hauteur! Les scènes d’action et de réflexion sont ici légions, la naissace de Green Arrow est remarquablement bien écrite et démontre qu’un gosse de riche hyper gâté peut devenir un héros sans pour autant avoir un passif dramatique, d’où la différence évidente entre Green Arrow qui est frondeur et Batman qui reste réfléchi en toute circonstances.

 

Episode 4 : White Heat

 

Episode plus classique, sans la participation de la JLA, où Batman doit affronter un Firefly qui se prend pour Magma des X Men. Les effets de lumière sont magnifiques et la dualité psychique des personnages basée sur l’amour et la notion de bien et de mal est très fouillée, tout comme la conception même de pouvoir d’ailleurs.

 

Episode 5 : A mirror darkly

 

Arrivée en fanfare du Flash, toujours interprété par Wally West vu le côté adolescent du personnage qui ferait passer Robin pour un sage, et de son nemesis le plus connu, le maître des Miroirs. De beaux affrontements et une démonstration sans doute possible de l’intelligence du dark knight. La découverte de la Batcave par Flash repose sur une manière de faire assez logique pour le personnage.  

 

Episode 6 : Joker Express

 

Partant sur un principe de menace de caractère explosif sur l’ensemble de la ville via le réseau souterrain, cet épisode est le plus faible de la saison et rappelle furieusement tous les défauts de la première. Les scénaristes semblent céder à la facilité et on commence à s’inquiéter …

 

Episode 7 : Ring Toss

 

 

green bat… jusqu’à l’épisode permettant l’entrée en lice de Hal Jordan ! Amusant de voir que c’est dans la série se voulant la plus récente et la plus moderne qu’on parvient enfin à voir en action le Green Lantern original (si l’on met de côté son caméo dans un double épisode de JLU première période). Et on a droit pour la peine à un véritable festival ! Lantern se retrouve pris en charge avec un anneau quasi déchargé par Sinistro dont le caractère n’a jamais été aussi sombre et agressif, sorte de mélange entre le Luthor de Superman TOS le Amazo de JLA, le tout avec encore moins de patience et d’inhumanité que le Brainiac de JLU ! S’en suit un combat graphiquement remarquable qui se conclut par la défaite de Lantern qui ordonne à son anneau de retrouver Batman. Mais étant presque vide, il tombe dans les mains du…. Pingouin qui a tôt fait de comprendre comment il fonctionne avec les dérives que l’on peut supposer. L’anneau réagissant selon les images mentales de son propriétaire, le bouclier d’énergie cède la place à un parapluie géant ….

 

Ce qui reste drôle jusqu’à ce que ce brave Cobblepot soit retrouvé par Sinistro (après être devenu une goule de Dracula dans l’OAV de la franchise, on peut dire que le pingouin joue de malchance !). C’est alors Batman qui passe l’anneau et là , mazette,  ça ne dure pas longtemps mais qu’est ce qu’on se régale ! L’épisode finit bien sûr par une râclée pour le méchant, mais bon…

 

Episode 8 : The metal face of comedy

 

Le Joker revient dans un épisode délirant cette fois où , via un fou d’informatique travaillant pour lui, il parvient à se réincarner dans un ensemble nano-technologique capable de s’auto reproduire. C’est l’une des rares fois du show où le Joker parvient à dépasser le modèle de TOS visuellement, graphiquement, et verbalement. Le must réside dans le réveil du vrai Joker (entré en catatonie suite au transfert) qui a tout faire pour reprendre sa place dans le monde du crime et auprès d’Harley. Les quiproquos sont légions, les versus riche en originalité et le caméo de Nightwing en avatar choisi par Robin dans le monde virtuel achève de rendre l’ensemble plus que plaisant. Pour sa dernière apparition, le Joker a réussit un coup de maître.

 

Episode 9: Attack of the terrible Trio

 

La crise de nerfs de chaque adaptation animée de Batman, puisqu’on se retape encore l’histoire de ces trois amis qui se transforment ou arborent des qualités totémiques, celles du requin marteau, du rapace et du renard. A chaque fois les épisodes sont lourds et inintéressants  et cette fois ci, bien que le syndrome de mutation soit de mise, ne déroge pas à la règle. Le thème de l’animalité avait été brillamment bordé dans Batman Beyond. On aurait pu s’en passer après le Joker Show vu précédemment.

 

Episode 10 : The end of Batman

 

bat et anti batBatman et Robin sont confrontés à Wrath et Scorn, qui sont en fait leurs doubles maléfiques puiqu’ils aident les criminels contre la police. Ils portent eux aussi des costumes, quasi négatifs par rapport aux originaux. L’histoire est intéressante, permettant à Batman d’avoir son Bizarro, d’autat plus que son identité secrète est découverte et que Wrath est en réalité l’un des amis proches de Wayne. Parallèlement, on relèvera la même construction que dans l’épisode Bob et Carole et Lois et Clark de la série éponyme avec doutes, comparaisons des emplois du temps qui concordent trop souvent et menaces finales Heureusement, le Joker nous fait un come-back éclair et gaze tout ce petit monde, leur faisant perdre la tête. L’idée d’utiliser un contre Batman est bien mise en scène mais n’est pas neuve, car venant avant tout du monde des comics  pour une histoire qu était aussi très réussie. On remarquera la similitude des costumes d’ailleurs.

 

 

Episode 11 : What goes up …

 

L’épisode qui montre enfin le Hawkman de Thanagar et on pas une réincarnation d’un égyptien antique comme dans JLU ou un Hawkman traître aux idéaux du comics comme dans A la croisée des étoiles de JLA. Il s’agit bien ici de l’original et le scénario qui va avec se déroule pour la plupart en plein air ! On découvre l’origine des pouvoirs des Thanagariens sur Terre ou ailleurs d’ailleurs et il faut reconnaître à  Black Mask (méchant charismatique de cette licence, équivalent au Crâne rouge de Marvel, le passif historique en moins) que l’idée de partir directement avec l’immeuble contenant le coffre plutôt qu’avec le coffre seul était audacieuse. Un très bon moment donc qui laisse regretter qu’Hawkgirl aie longtemps été seule à voler dans le ciel de JLA.

 

Episode 12/13 : Lost Heroes - Final

 

C’est l’épisode qui va clore toutes ces années de super héros tv afin que la Warner puisse se consacrer pleinement à la sortie d’équivalents OAV de DC , déjà commencée avec Batman the Gotham Knight et Superman Doomsday. S’en sont suivis une nouvelle adaptation de JLA et de WonderWoman...  et prochainement de The Flashpoint Paradox.


Puisque c’est la fin, il n’y plus de retenue, plus de limite. Toute la JLA revient d’un bloc, comme la menace extraterrestre qui donne l’assaut final et une connexion bienheureuse avec la fin de la saison précédente pour effectuer un rappel discret avec le perso un peu oublié qu’est le Dr Hugo Strange. Et ce qui pourrait passer pour improbable se déroule : la JLA est kidnappée au grand complet, à l’exception de Green Arrow et de Batman qi n’ont pas de pouvoirs particuliers.


Comme je ne veux pas gâcher le plaisir à ceux qui voudront se procurer la double galette , je n’en dis pas trop mais sachez qu’entre des robots extraterrestres ayant littéralement pompés les pouvoirs des héros les laissant plus démunis que de simples humains, des combats homériques pour les récupérer et le recul d’une invasion qui menace la terre entière, il y a de quoi s'en prendre plein les yeux, nonobstant bien sûr un  rôle central pour Batman qui reste LE héros de cette série et de cet univers.

 

The Batman saison 5 reste donc une quintessence parfaite doté d’un final spectaculaire et qui permet de clore avec panache tout un pan de l’histoire de l’animation Warner … qui continuera de faire la joie des plus jeunes et des moins vieux pour de longues années encore.

 

 

Merci à toi lecteur d’avoir eu la bonté d’aller jusqu’au bout et à la semaine prochaine !

 

NB : pour info, Batman TOS et Superman TOS ainsi que JLU saison 1 et 2, Teen Titans saison 1 et 2, Batman Beyond saison 3, The Batman saison 1,2 et 5 sont dispo  en français et leur indication zone 1 révèle en fait un multizonage  .


Quand à Batman Beyond saison 1 et 2 et JLA saison 1 et 2, ils sont dispos dans les mêmes conditions mais seulement sous-titrés en français.


Restent JLU saison 3 ainsi que The Batman saison 3 et 4 et que Teen Titans saisons 3,4 et 5 qui sont dispo sans vf ou sous titres français et parfois même sans sous titres anglais.

 

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0
24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 01:13

the batman season 5En cette période très riche en adaptations Dc et Marvel et à l’aube d’un deuxième épisode de Superman à la sauce Nolan et d’un JLA live, revenons un peu sur l’aventure DC en dessins animés et sur la fin de la série The Batman.

 

  Un petit retour en arrière

 

Les plus jeunes d’entre nous se rappelleront sûrement un programme phare qui a été diffusé dans le courant des années 90 et qui a du susciter plus d’une dispute à la maison entre les parents qui voulaient regarder le journal sur la une ou la deux après une dure journée de travail et les enfants, à savoir nous donc, qui bien que n’ayant rien fait de spécial de la journée exprimions tout de même certaines revendications d’ordre puéril pour pouvoir continuer à farnienter devant un petit dessin animé à priori anodin mais qui permettait de réinventer complètement l’univers d’un personnage phare, venant tout juste de nous en mettre plein les yeux sur grand écran…

 

Ces quelques notes de Danny Elfman qui retentissaient alors avaient le don d’ouvrir la boîte de Pandore de notre imaginaire et de laisser vagabonder librement nos pulsions de geeks naissants sur un chemin pavé de briques jaune mais d’un jaune sale, presque gris, celui des bas fonds de Gotham. Et pendant que les parents continuaient de s’époumoner dans la cuisine pour de vagues questions d’éducation, le Joker sortait sa boîte à malice, les doubleurs français de Danny de Vito et de Michelle Pfeiffer donnaient vie au Pinguin et à Catwoman tandis que l’homme mystère était à deux doigts de découvrir la véritable identité de Batman alors que celui-ci se battait une fois encore contre l’obscure humanité de Freeze prêt à tout pour sauver sa belle des griffes de la mort en n’ayant finalement que peu d’intérêt suite à une résurrection toujours plus inatteignable qui le ferait voir comme un monstre destructeur d’une race…  


Bien évidemment, calfeutrés dans nos fauteuils et dans nos chaussons douillets, une poupée Kenner Parker à la main de Double Face ou de Robin, nous ne réalisions pas encore que la Warner Bros (dont le logo disparaissait subrepticement pour laisser apparaître un dirigeable de la police menaçant dans un ciel aux couleurs chaudes déclinant progressivement) venait de réinventer le dessin animé pour enfant, considérant sa cible privilégiée suffisamment mature pour pouvoir enfin posséder plusieurs sens de lecture tout en permettant aux jeunes arrivants de pouvoir se faire plaisir simplement avec une bonne histoire. La Warner venait donc de frapper très fort dans cet univers dominé par Hanna Barberra et une souris et un canard aux dents si longues qu’ils laissaient systématiquement derrière eux des traces de griffes dans le parquet.

 

  Batman the animated serie

 

Batman-TAS1Le Batman de la Warner, brillamment apporté sur un plateau par une fine équipe ayant à sa tête un certain  Paul Dini accompagné d’un  autre visionnaire, Bruce Timm réussissent l’exploit d’offrir au jeune public une histoire à priori manichéenne opposant d’une part le bien (Batman , Robin, Alfred et les autres)  d’autre part le mal absolu (le Joker, Bane…). Jusque là rien que du trè banal, comme pouvait en offrir le défunt studio Filmation dans les années 60-70 avec des titres phares comme Superfriends, The new adventures of Superman / Batman…. Mais que faire alors de personnages comme Catwoman, Clayface ou le Dr Langstrom  qui sont sans cesse partagés entre les deux côtés, Selina Kyle avec son amour de la faune et de la flore (bien que Poison Ivy lui dame un peu le pion sur ce terrain), Matt Hagen qui ne demandait qu’à réussir sa vie d’acteur ou Langstrom qui joue un revival du Dr Jeckyl et Mr Hyde dans une forme antinomique à celle de notre héros….


Batman insère ainsi des nuances de gris dans l’univers rose des cartoons, univers dans lequel les mauvais peuvent s’allier pour une cause juste, dans lequel l’individualiste saura se confier, dans lequel le parangon de vertu peut se fissurer pour laisser apparaître un monstre encore plus sombre et vil que ceux qu’il combat ardamment…


Terminé l’univers joyeusement kitsh de la série produite par la Fox dans les années 60. Quand à l’initiative à l’époque de Batman Begins de proposer en dvd le méconnu mais assez drôle Dans la grotte de Batman, n’en parlons même pas sous peine de nous éloigner de notre sujet.


La Warner reprend les choses en main, confortée par le succès d’un dessin animée sur une chaîne concurrente à une heure de grande écoute, les Simpson pour ne pas les nommer, et s’inspirant de l’univers de Burton et de son premier opus si merveilleusement bien rendu à l’écran, pour nous offrir un show unique, mais pour lequel il faut bien garder à l’esprit qu’il reste dans la continuité du Batman de 1989 puis de sa suite, Batman Returns.


S’en suivent trois saisons composées d’épisodes extraordinaires parmi lesquels on citera à l’emporte pièce Bas les masques, le Plastiqueur fou, Rendez vous à la rue du crime (saison 1), Rêve ou réalité, Robin se rebiffe, le jour du Samouraï (saison 2), Bane, la cité congelée (saison 3).

 

Cette fine équipe réussi un travail d’orfèvre, riche de qualité , avec des dessins et des ambiances encore inconnues et d’une richesse rare pour un dessin animé, raflant au passage moultes récompenses et parvenant même à introduire un nouveau personnage, Harley Quinn, qui sera intégrée par la suite à l’univers DC de manière définitive et qui reviendra en live en tant que Big Boss d’une série entière dans Bird of Preys contre la Chasseresse et Oracle (au passage , cette série, même si elle possède quelques lacunes, reste une tentative heureuse de retranscrire un Gotham particulier, sans Bruce Wayne mais toujours dominé par l’ombre de Batman de son premier plan d’ouverture au dernier dialogue de la série par téléphone avec Alfred….).


Mais le potentiel DC est vaste, tellement immense qu’il aura fallu une saga entière (Crise of Infinite Earths) pour réussir à la juguler dans le monde de la bande dessinée alors qu’il fait défaut dans la version animée. Car au bout de trois saisons, et bien que le show n’ait jamais fait preuve de recyclage dans ses intrigues, il faut bien reconnaître que le monde ne s’arrête pas à Gotham. Certains argueront que les épisodes avec Ra's Al Ghul ou ceux concernant Kyodai Ken permettent un dépaysement certain mais tout ne se limite finalement qu’à Bruce Wayne et aux déviants de Gotham. Métropolis est bien sûr mentionnée dans quelque dialogues (elles ne sont éloignées dans la bd que d’une trentaine de kms) mais jamais il n’est question des autres héros (Superman) ou des autres villes (Central City / Flash , Edge City/ Green Arrow….) et à part une introduction sympathique de Zatanna membre à part entière de la Ligue de Justice, force est de reconnaître que tout cela fonctionne dans une autarcie phagocytant toute tentative d’extension.


La série s’achève alors sur un épisode mineur mettant en scène Batgirl et Catwoman s’alliant dans un but illusoire, chacune étant ce qu’elle est, sans faux semblants véritables.

 

Superman the animated serie

 

 

Superman TAS Flying by Daniel san555Après les sombres ruelles de Gotham et le ballet incessant de bad guys qui entrent et sortent d’Arkam comme vous et moi d’une boulangerie, la Warner met en chantier par animation ce qu’elle n’a pas réussi à faire au cinéma, à savoir une adaptation de Superman, autre fer de lance majeur de la firme au blason, afin de pouvoir alterner avec Batman.

 

 

Pari risqué mais potentiellement jouissif vu la maîtrise démontrée pour le chevalier noir. Bien que la Warner n’aie toujours pas rétroactivement parlant réussi à rentrer dans ses frais pour la franchise Superman avec le regretté Christopher Reeve (le second épisode devant éponger les dettes du premier puis le troisième celui de ses deux aînées, entreprise périlleuse ayant conduit Warner a céder ses droits à Cannon pour un ultime opus) et nonobstant le gouffre financier du futur Batman et Robin (film qui renoue brillamment avec un budget pharaonique et un cast de cinglés avec le show des années 60, comme brillamment démontré dans ces colonnes), la machine est relancée et le kryptonien renaît de ses cendres avec des bases également réinventées, qui seront réutilisées dans Lois et Clark par la suite, via un Krypton détruit par Brainiac (ce qui tranche avec la vision de Donner puis de Singer) , les parents Kent toujours en vie et fier de leur fils et quelques autres petits détails….


Peu importe. Luthor débarque lui aussi, sorte de Wayne négatif, accompagné de toute une clique de vilains propres à l’homme d’acier (Métallo, Mxyzptlk, Bizarro et consort, je ne saurais que trop vous conseiller pour en apprendre plus, de vous rendre sur l’excellent site www.latourdesheros.com qui offre un panorama bien plus complet que ma petite tentative d’analyse sur ce véritable pan de la culture DC). Et pour trancher définitivement avec les échos gothico-urbains de Gotham, une toute nouvelle charte graphique est crée afin de fluidifier le dessin et l’animation et d’obtenir des lignes épurées. Les couleurs aussi sont revues et corrigées, ce qui permet d’établir un rapide parallèle entre les deux héros.


Batman est un être complexe, devant sans cesse se battre pour ne pas mordre la ligne jaune, à l’intellect exceptionnel et dédalien (on me pardonnera aisément ce barbarisme). Ses racines ont une origine dramatique et son leitmotiv qui aurait pu être la vengeance s’est finalement orienté vers une volonté farouche que quelqu’un d’autre ne revive pas son histoire. Il joue sur la peur, entretien le mystère pour compenser ses limites humaines et parvient à conserver l’héritage moral de ses parents tout en doutant sérieusement de leur virtuelle approbation. Wayne est dévoré par les cas de conscience et n’existe finalement que comme un costume permettant  Batman de pouvoir s’afficher au grand jour. Pour s’en convaincre, il suffit d’essayer de relever le nombre de passages où Batman se trouve dans la batcave avec la cagoule défaite… laissant alors apparaître Wayne. Vous ne devriez pas en trouver beaucoup. Dans la bande dessinée et dans la novellisation, cette aspect déjà quasi schizophrénique est encore plus ambiguë. Denis O’Neil, dans son adaptation de la saga Azraël Crépuscule joue de ce double visage via Bane lorsque celui-ci vient détruire le guerrier et non plus seulement Wayne ou Batman au cœur de la batcave, mais bien l’essence de justice (et non de loi, car est considéré comme hors la loi le justicier) puisqu’il exige que Batman, qui vient de passer les cent dernières heures à coffrer tous les échappés d’Arkam que Bane a pris un malin plaisir à détruire pour éprouver la résistance et la volonté de son adversaire, qu’il combatte à visage découvert.    

   

Gotham n’est qu’une extension du Batman, entité protectrice, ange déchu assurant la sécurité de sa cité sans recourir aux mêmes moyens que ceux qu’ils pourchassent (jusqu’au fameux dérapage de Batman Beyond où il finit par recourir à une arme, car terrassé par un  malaise cardiaque) étendant ses ruelles comme des émanations sombres de la personnalité et des  doutes de son protecteur. L’architecture gothique exerce également un prolongement quasi subliminal de cet être à la fois déstructuré mais à la volonté inébranlable. Tant que l’injustice règnera, tant que des malades comme le Joker ou le ventriloque hanteront les rues,  réminiscence de sa naissance, le Batman ne pourra trouver de paix et la ville continuera de trembler dans l’ombre d’un méfait prochain. D’ailleurs, tous les ennemis de Batman, en grande majorité de simples mortels sans pouvoirs surhumains, reprennent la trame de cette ambivalence. Tout se base finalement sur des travers de l’esprit, les opposés de Batman passant le plus clair de leur temps à se combattre eux-mêmes avant de réellement exercer leurs envies de destruction. Double Face en est le meilleur exemple, le ventriloque n’est qu’une version bêta de cette dualité tandis que le Joker, complètement dément trouve son opposition salvatrice on pas en lui mais physiquement en Batman. Et au contraire d’un Spiderman à la galerie de vilains totémiques (Vautour, Rhino et autres Doc Ock) , le monde du Batman repose essentiellement sur des psychés et non sur des extériorisations, si ce n’est celles d’un siècle malade dans lequel un enfant ne peut quitter une salle de cinéma sans risquer de voir mourir ses parents sous ses yeux.


Métropolis, pour sa part, est une matérialisation directe de Superman. Vive, ensoleillée, toujours en activité, possédant des buildings qui déchirent le ciel et non la nuit, elle offre des lignes modernes, droites et épurées. Le nombre de lignes de forces et le jeu des courbes  / contre courbes est réellement impressionnant dans le traitement visuel de la série. Pas une brique, pas une fenêtre ne renvoie le regard sur une autre brique ou une arche, ancrant dans le marbre et pour l’éternité une ville à l’apparence si solide que rien ne semble pouvoir l’ébranler. Tout comme l’home d’acier. Les couleurs apportent une chaleur à l’ensemble faisant bien sûr écho au costume du héros mais aussi à un way of life totalement inconnu à Gotham ou tout est terne , jusqu’à l’éternel complet que porte Wayne en toute occasion. Et Kent prolonge cette impression de confort avec un ensemble bleu apaisant , permettant à son personnage de ne pas exister … quoique. Car comme le dit Carradine dans Kill Bill 2, Kent n’est que le costume de Superman, qui lui permet d’apparaître en toute quiétude dans le monde bassement normal de l’humanité.


Et pourtant.


Wayne n’existe pas. Il est mort à l’âge de 10 ans, avec ses parents. Seul Batman a survécu et oute la vie de Wayne s’organise autour, en affaires comme en amour. Si Wayne est discrédité aux yeux du monde, Batman ne le ressentira même pas. Faite disparaître Batman et Wayne ne survivra pas plus de quelques heures, le problème ayant même été le sujet d’un  épisode où le chapelier fou était parvenu à enfermer Batman dans un monde de rêve où Wayne était pleinement Wayne sans aucune double vie. Le final vous est connu.


Kent lui EST Superman. Maladroit certes pour protéger son secret mais la personnalité de Kent est la personnalité réelle de l’homme d’acier et non pas une façade comme celle entretenu par Bruce. Faites disparaître Superman, Kent pourra vivre une vie normale. Eliminez Kent, et Superman ne s’en remettra pas, puisque Kent représente une soupape de sécurité indispensable à l’équilibre du kryptonien (et qui pose tant de problème dans la série Smallville qui ne porte que sur Clark et ce qu’il est et non pas sur la naissance de Superman, au contraire de Lois et Clark ou de la série Superboy qui mettait déjà en scène un héros ayant accepté ses deux personnalités à part entière). Pour résumer tout cela, Batman n’est pas Bruce Wayne alors que Kent est Superman.

 

Ayant compris les faiblesses (si l’on peut dire)  de Batman the animated Serie, toute la fine équipe met en place une histoire sur une saison et demie permettant de réécrire légèrement la genèse du héros, nous offrant du même coup un pilote se déroulant quasiment tout du long sur une Krypton encore prospère, ce qui restait jusque là inédit puisqu’à l’accoutumée, nous n’avions droit qu’à une espèce sur le point de s’éteindre dans les flammes au milieu des glaces… 

 

Les badguys sont légions mais possèdent eu aussi, à l’instar de Batman, une psychologie extrêmement fouillée à l’image de Metallo qui n’a plus rien à voir avec la frêle tentative live de Lois et Clark. Et là, c’est la surprise , on introduit des personnages fort de Dc comme le Flash qui arrive sur l’air composé à l’époque pour la série live éponyme avec John Wesley Snipp , le Green lantern ou encore Aquaman.


Les intrigues sont assez forts, parfois véritables arcs scénaristiques pouvant être mis en corrélation avec les films des années 80, à considérer comme des interludes entre chaque aventure.

 

Quand Superman rencontre Batman

 

Le coup de génie explose alors avec le lancement de The New Batman adventures, à la ligne éditoriale complètement remaniée et qui pour des histoires de droits permet maintenant de mettre en place des crossovers multiples entre Gotham et Métropolis avec un Batman plus âgé de quelques années et dont les travers précédemment cités et encore sous jacents prennent véritablement le pas sur Bruce Wayne qui n’est maintenant plus qu’un pantin, un os à jeter aux journalistes pour se détourner des activités nocturnes du play boy.


S’en suit alors, suite à ce triple épisode (Nec plus ultra / World’s Finest)  de confrontations entre le Joker, Luthor et les deux héros une influence déterminante. Le monde de Superman va en ressortir changé. Les dimensions parallèles (clin d’oeils aux différentes terres de la version papier de l’âge d’argent ?) vont être explorées, offrant des visions d’un Superman faisant passer Batman pour Flash dans la conception de la vie.

 

Les confrontations et intrusions répétées de Batman dans le monde si lumineux de Superman vont enflammer les scénaristes qui vont pouvoir de nouveau renouer avec la noirceur de certains sujets et commencer à développer le côté obscur de l’homme d’acier. C’est dans cette période faste que Luthor ne suffit plus comme Nemesis et que l’arc qui va s’étaler sur plus de 20 épisodes jusqu'au doublé final très peu diffusé à la télévision et permettant d’effectuer une quasi fusion de Métropolis et de Gotham va se concrétiser avec l’arrivée de Darkseid, le vilain ultime de chez Dc , aussi fouillé et complexe que le Thanos de la Marvel (à quand un film mettant en scène l’un de ces dieux qui ne sont pourtant pas du côté du mal, puisqu’il se situent au-delà de cette perception basique ?).

 

legacy

 

Résultat de ce mélange d’influences ? Après avoir tué (une première dans l’univers animé du kryptonien alors que le phénomène avait été intégré dès le départ sur Batman) un des personnages humains centraux de Metropolis , Superman, inattaquable sur le plan physique va être manipulé psychiquement par Darkseid qui va adopter Kal-El et en faire son général pour aller mener ses troupes contre la Terre. A visage découvert.


Le temps que Superman reprenne ses esprits, il a perdu la confiance de la l’humanité et fait le jeu de l’armée qui avait toujours crier à qui voulait l’entendre que Superman n’était que l’éclaireur d’une invasion extraterrestre.


La série s’arrête alors dans un climat de pessimisme dépassant largement le cadre du la série animée originale de Batman dans lequel Sup’ va devoir faire face à la plus grande mission de sa vie : regagner la confiance de ses contemporains.

 

A suivre prochainement ! Bonne semaine à tous!

Partager cet article
Repost0
13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 04:31

http://www.ligney.com/blog/uploaded_images/kill-bill-1-763150.jpgMettons d’entrée de jeu les choses au point. Je n’aime pas Quentin Tarantino. J’ai trouvé sa prestation moyenne dans Une Nuit en Enfer mais comme il reste plus connu comme réalisateur que comme acteur, j’ai essayé ses trois premiers métrages. Je reste intimement persuadé que je vais me faire conspuer après ce que je vais écrire, et qu’on n’accordera plus guère de crédit à quelqu’un qui aime Mortal Kombat et pas les films suivants.

 

Ceci étant précisé, je vais faire vite. Reservoir Dogs est sympathique mais sans plus, il est plutôt sauvé par la prestation des acteurs (vu que Keitel est producteur exécutif, on peut comprendre sans mal qu’il veuille faire tourner la galette à plein régime) que par son scénario que je trouve un tantinet convenu et ennuyeux. La faute peut être à tous les films sortis par la suite et qui ont essayé d’en recycler les grandes idées…


Pulp Fiction m’a saoulé. Toutefois, n’ayant qu’une quinzaine d’années lorsque j’ai pu le voir, je me réserve le droit de lui donner une seconde chance et de faire, si le bonheur extatique du spectateur heureux est au rendez-vous, mon mea culpa.


Jacky Brown m’a profondément déçu quant à lui (et je l’ai tenté au moins cinq fois). J’aimais le scénario sur le papier, j’aimais les interprètes mais je n’ai pas aimé le résultat final.


Et me voici donc à Kill Bill. Dont je n’aime pas le principe commercial. Le petit bonhomme, fan de Moore, si l’on prend les choses dans l’ordre a réussi à nous faire payer deux places pour un film qui aurait largement pu être exploité dans un format trois heures, et en emmerdant profondément les petits amerloques incapables de fixer leur attention plus de 75 mn. Bon.

 

Mais en plus, les occidentaux sont pris pour des tartes avec une censure en noir et blanc inexplicable qui, bien que donnant une consonance inhabituelle à la bataille Néo – Smith … pardon, j’ai dit ça ? Je voulais dire à l’affrontement Yakusa – Uma bien sûr nous frustre d’un bon giclage des grand-mères. Alors que le Japon a eu droit à la scène en couleur, lui.

 

Le principe n’est pas neuf, puisque déjà utilisé dans (j’en déjà certains se dire qu’il nous gonfle celui là avec son :) Ultimate Mortal Kombat 3 sur Saturn entre autre où les fatalités étaient simplement cachées par un écran noir (Voir celle de Scorpion et de quelques autres).


Ensuite, il est évident que la commercialisation des rondelles s’est aussi faite n’importe http://image.toutlecine.com/photos/k/i/l/kill-bill-vol-2-2004-45-g.jpgcomment. Car bien que les coffrets de TF1 vidéo soient assez recherchés (et sans commune mesure avec les éditions belges, affreuses en amaray , et dont ont été victimes certains clients sur le Net, j’en suis sûr) sur le plan maquette, les bonus sont à la limite du foutage de gueule , le tout augurant encore une édition spéciale avec scènes coupées et rétablissement de la couleur et encore une autre édition suprême-platinum-du-retour-du-fils-de-la-revanche-qui-tue-seconde-partie-de-la-mort où les deux parties seraient assemblées pour aboutir au montage proposé à Cannes il y a quelques années.

Ayant poussé mon coup de biniou sur ces considérations techniques, je vais passer au film.
Maintenant, j’apprécie le Quentin. Je n’ai pas dit qu’il s’agissait d’une déclaration d’amour avec flammes de trente mètres pour autant. Pourtant, ce Kill Bill, astucieux mélange de genres et recyclage assumé de certaines orientations, m’a beaucoup plu.


Le début, hommage à la Shaw Brother et à ses films de personnes amputées ou torturées où les bons sentiments triomphent parfois sur les combats à l’épée, nous met tranquillement dans l’ambiance. Et c’est parti pour trois heures de folie sauvage malmenée par des persos tantôt hystériques (Lucy Liu, V. Fox) ; tantôt paumés (M.Madsen, qui promène sa dégaine tranquille et qui dégage quelque chose dont les petits minets d’aujourd’hui mâtinés de Pitt, Cruise et autre Leto ne pourront jamais s’approcher sous peine de s’y brûler les ailes), voire philosophes (Carradine, tellement inexploité ces dernières années dans des séries z pleines de guimauve et de grotesque qu’on en pleurerait) ou complètement jetés (Daryl Hannah, capable de démontrer que les sirènes peuvent être de vraies harpies).

 

http://images2.fanpop.com/images/photos/3700000/kill-bill-kill-bill-3750947-1400-904.jpgA cela, patte Tarantino oblige, un vestige ressuscité pour le bien de tous et assumant deux rôles : Gordon Liu (heureux Shaolin dans l’âme et me manquant depuis longtemps) et un perso cumulant tout ce que je viens de dire avec Uma Thurman qui trouve ici le rôle de sa carrière, ou du moins celui qui marquera les esprits (Je doute que Cécile de Volanges titille encore nos mémoires saturées, quoique bien en formes à l’époque).


On se retrouve alors dans un Space Mountain sanglant jusqu’au combat de fin complètement, il faut l’avouer, surréaliste mais collant tellement bien à un esprit revanchard. Uma vole, bondit, découpe, fait de l’humour et garde ses trophées tout en poursuivant à la suite une cheftaine mégalomaniaque, qui aurait sa place dans un Battle Royale. Et Uma l’invincible continue son petit bonhomme de chemin alors que nous, plus que rassasiés par autant d’audace et cajolés dans le sens du poil par un casting dément (où l’on retrouve Sonny Chiba, toujours fan de sabres !) nous laissons encore goulûment gourmandés pour la suite des évènements.


Le manège s’arrête alors pour nous rebalancer de plus belle dans un massacre entendu d’où émerge vérités et absurdité de l’existence. Fait pas bon contrarier un caïd de nos jours, même si celui ci joue plus de la flûte que du couteau.


On poursuit par un entraînement dignes des meilleurs mangas (Osons la comparaison entre la montée des marches avec des sceaux d’eau et nos petits Goku-Krilin et leurs bouteilles de lait) tout en se pourléchant les babines de la confrontation des blondes dans, idée de génie, un espace si clôt qu’on en devient d’heureux sadiques à chaque coups portés.


On termine en apothéose avec ce qu’on attendait de paroxysme fou entre les deux ex, cédant http://2.bp.blogspot.com/-aKlGutiug1M/UQGgzRw13RI/AAAAAAAAQC8/O1O90RXM9aI/s1600/Kill_bill_6.jpgla place à un astucieux dialogue remettant en cause nos convictions de baffreurs de comics.


Les kryptoniens ont la peau dure et s’immiscent partout.

Quand le clap de fin retentit, on se jette alors sur la seule scène coupée valable des deux rondelles de bonus, inutile certes mais tellement jouissive…

Après un tel menu, comment ne pas aimer le bonhomme ? A quand une nouvelle taffe de délire au cinéma ? Tant d’irréalité, de couloirs alambiqués et le tout remarquablement orchestré dans un cortège brut de décoffrage et recélant une perle parmi les perles…

Miam, chef , y a du rab ?

 

 

 

Partager cet article
Repost0
8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 05:34

http://bdp.calvados.fr/files/content/mounts/Internet/BDP/Culture%20mag/2012/Film%20populaire/populaire-affiche-240.jpg?uuid=alfresco%3AInternet%3Aworkspace%3A%2F%2FSpacesStore%2Fb5216d31-ed1a-4a18-9787-bb719131e751Lorsque l’on pense à la comédie populaire française de ces dernières années, de gros succès peuvent nous venir instantanément à l’esprit, le moindre d’entre eux étant par exemple Bienvenue chez les Ch’tis et pourquoi pas sur la foulée Rien à déclarer. Les films de Boon sont d’ailleurs représentatifs de leur genre : populaire. Des films qui se veulent drôles, familiaux et qui permettent de passer une heure et demie de franche détente sans se prendre la tête. De ce point de vue d’ailleurs, le second est plus réussi que le premier mais les deux tapent parfois dans le comique facile voire vulgaire (les boulettes de drogues et leur cachette dans Rien à déclarer étant … révélateur).

 

Le gros souci, c’est qu’il s’agit là de films basés sur des canevas préformatés, jouant avec les mêmes visages, les mêmes ficelles et s’apparentant plus à des tv films du lundi soir sur TF1 (Joséphine Ange Gardien, Camping Paradis, Doc Martin….. dois je continuer l’affligeante liste ?) qu’à de véritables métrages. Je ne critique pas plus que cela les productions de la première chaîne et je reconnais que le médecin interprété par Thierry Lhermitte m’a fait sourire à plusieurs reprises.  Ce que je reproche, c’est le manque de courage, d’inventivité ou simplement l’absence de grain de folie dans ces productions qui font de leurs interprètes des peoples aisés qui se payent le luxe d’une pub pour Décolor’ stop … sans pour autant respecter leur public de base. France Télévisions avait en son temps tenter l’aventure d’adaptations à leur manière du monde d’Agatha Christie par exemple avec la série des Petits Meurtres … qui par le souci du détail, des décors et du casting volait largement dans les hautes sphères faces aux exemples précités qui ne font que nous abrutir à la longue sans rien nous apporter de concret si ce n’est deux interminables couloirs de publicités.

 

Heureusement, de temps à autre, un petit miracle se produit et nous offre enfin un divertissement de qualité, car le cinéma populaire français se sort parfois les doigts du fondement et nous propose un portage d’une excellente pièce de théâtre comme Le Prénom ou bien une adaptation basée sur une idée complètement saugrenue et qui passe pourtant admirablement bien comme Populaire.

 

La base de ce dernier est très simple. Dans les années 50, une provinciale qui ne connaît pas grand-chose des réalités de la vie, innocente et d’une fraîcheur confondante par à la ville pour se faire embaucher comme secrétaire. Le patron d’une petite compagnie d’assurances repère chez elle sa seule qualité, celle de taper extrêmement vite à la machine à écrire et germe alors en lui l’idée de l’inscrire au concours frappe dactylographique avec pour but d’en faire la championne des championnes.

 

Pas de quoi s’enflammer sur cette histoire  qui aurait à priori toute sa place dans un shônenme direz-vous ? Et bien vous auriez tort ! Le film est un trésor de sentiments et de situations cocasses entrecoupées de scènes d’un stress infini lors des compétitions. Populaire est un petit miracle d’équilibre. Les personnages sont peu nombreux mais dévorent l’écran, en particulier grâce à la brillante interprétation de son couple vedette.

 

Extraordinaire Romain Duris qui réussit la gageure de se bonifier à chaque film, promenant sa silhouette de dandy désabusé et usant de son charisme naturel (appuyé par une voix légèrement rauque inattendue pour ce type de gabarit) sans pour autant en abuser. Dès son premier regard, ses premiers gestes, pourtant très simples, il réussit à captiver le spectateur, nonobstant une très grande palette d’émotions qu’il maitrise parfaitement. Son personnage est déchiré par la vie et il parvient avec maestria à nous faire partager ses souffrances, capable de passer du rire aux larmes en un instant.

 

http://fr.web.img1.acsta.net/r_120_160/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/36/05/40/20288290.jpgBelle découverte avec Déborah François qui apporte toute sa candeur à un rôle pour lequel elle s’est battu et pour un personnage qu’elle sait rendre tout à fait crédible, que ce soit dans la découverte de la vie et de sa dureté mais aussi dans son talent à taper à la machine, talent que l’actrice a aussi travailler en vrai, pour donner d’autant plus de crédibilité à son rôle. Le résultat est convaincant. A cela, il est de bon ton de noter la véritable alchimie qui se crée sous nos yeux, être sourires discrets et regards appuyés entre les deux acteurs qui ne peut qu’emporter l’adhésion du spectateur.

 

Le background du couple vedette est également très bien orchestré, fouillé sans trop nous perdre mais suffisamment pour expliquer les bleus à l’âme de l’un et l’autre, chacun ayant eu son traumatisme par le passé (la guerre pour lui, un amour paternel distant et castrateur pour elle). 

 

Les seconds couteaux sont eux aussi à l’honneur avec Bérénice Béjo et Shaun Benson à l’accent délicieux qui opèrent comme un parfait miroir de ce qu’ils auraient pu être et ce qui peut les attendre tout à la fois. Couple d’amis fidèle qui aura tout compris avant les principaux intéressés et qui vont les appuyer de manière totalement désintéressée pour le simple plaisir de les voir se (re)trouver. Cela peut paraître anecdotique de lire cela, mais aujourd’hui, rares sont les amis ou relations proches qui agissent ainsi sans rien attendre en retour. Le fils Bedos quant à lui est tout à fait crédible dans le rôle d’un parfait salaud qui ne s’en cache pas. Il est rusé, hâbleur et perfide et pour un de ses premiers rôles, s’en sort parfaitement bien …. Même si je le soupçonne de ne pas avoir eu besoin de travailler beaucoup pour obtenir un tel résultat !

 

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/68/67/20255505.jpg


Les troisièmes rôles sont plus rares mais très présents lors de leur passage à l’écran via Eddy Mitchell ou Miou Miou qu’il est agréable de retrouver dans le rôle des parents de Duris et qui ont assez d’intelligence de jeu et d’esprit pour ne pas phagocyter l’image au détriment du futur jeune couple.

 

Côté histoire, tout est donc bien rodé. Qu’en est-il côté compétition dans ce cas ? Car filmer des affrontements de dactylo frappant à toute vitesse des pages à la machine, ce n’est pas forcément folichon. Et pourtant, à l’instar de l’entraînement de Rose par Louis, le tout s’apparente à une véritable course de formule 1, rien que ça ! Tous les ressorts possibles sont utilisés, du chrono toujours insatisfait aux moteurs qui calent, aux pilotes qui craquent et aux incidents de parcours qui font monter brutalement la tension, sans compter ce cliquetis de fou furieux (assez impressionnant en HD !) qui vous hypnotisent rapidement. De ce point de vue, le métrage est un vrai régal !

 

http://images.allocine.fr/r_640_600/b_1_d6d6d6/medias/nmedia/18/89/68/67/20255507.jpg 

Et si avec tout cela, vous n’êtes pas encore convaincu, reste en point d’orgue les minutieuses reconstitutions des ambiances fifties / sixties que ce soit en France ou aux Etats-Unis où se déroule la dernière partie de l’intrigue. Les us et coutumes sociales, les costumes, les coiffures et même un certain esprit critique sur la publicité à cette époque ou les nombreuses allusions à la célébrité nouvelle via une multitude de publications féminines pour lesquelles on aurait tendance aujourd’hui à ne plus se souvenir qu’elles sont si anciennes. 

 

Donnez sa chance à Populaire, vous en ressortirez heureux et conquis ! Et n’attendez pas une diffusion par France télévisions qui a une fâcheuse tendance à passer ses productions en quatrième partie de soirée, prenez directement le bluray qui est de haute volée.

 


 

 

Partager cet article
Repost0
25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 05:25

http://outlawvern.com/posters/double_impact_1991.jpgPetit Van Damme deviendra grand. C’est ce qu’on aurait pu croire dans les années 80 où le brave Jean Claude (nos parents avaient JC Duce des Bronzés, nous on a eu le JC bronzé directement) tuait des bandits à tour de bras dans le but avoué de piquer la place à ses grands frères ricains du moment, Schwarzy et Sly.

 

On découvrit le petit père dans un rôle de méchant peu transcendant mais dont la présence à grands renforts de grands écarts (doivent faire des jeans spéciaux pour ce gars là, moi j’ai essayé, j’ai juste récolté un claquage et un pantalon de moins pour trois foutages de gueule… quand on est jeune…), à savoir Black Eagle (qui continue d’être vendu aujourd’hui par Métropolitan uniquement pour la présence du belge dans le générique) puis s’en sont suivis Bloodsport (le premier, pas celui avec le Cody crétin de Notre belle famille qui passa plus de temps à l’époque à dérouiller sa bonne femme que les méchants du film…à moins que cette dernière, possédée par l’esprit d’entreprise n’ai voulu que soutenir son Sacha de mari ?) ou comment se débarrasser d’un sumotori aussi facilement que d’un playmobil (le perso du sumo a d’ailleurs du marquer JCVD puisqu’on retrouve son petit frère dans le cheap Grand tournoi), Coups pour coups, Full contact (qui permit de faire des blagues débiles du genre comment Van Dame démarre sa voiture ? … ça sent la cour de récré, là) avant de passer à la vitesse hollywoodienne de croisière avec l’excellent Timecop, le correct Chasse à l’homme et les nanars Cavale sans issue ou bien encore Danger Immediat dans lequel JCVD s’attaque à un bad guy déguisé en poulet . On passera sur Replicant (pas trop mal) et autres Légionnaire (ou le mariage improbable entre Piaf et le roi déchu de la castagne).


Depuis, Van Damme (qu’un astucieux critique a surnommé Vent d’âme) a une carrière sporadique alternant les séries z et les caméos sympas dans des séries TV. Je pense bien sûr au surprenant épisode de Las Vegas où il décède dans des circonstances semi-comiques (faut voir le culte sur les photos tailles humaines par la suite et le message style SPA : aucun Van Damme n’a été blessé lors de ce tournage.) (Note perso : les contrats doivent être juteux pour ce genre d’apparitions puisque Stallone en a aussi profité, dans la même série d’ailleurs).

Mais entrons dans le vif du sujet (il est plus que temps visiblement.) Double Impact est lehttp://www.vandamme.ru/photos/movies/double_impact/double_impact49.jpg genre de petit film à petit budget où l’on retrouve une équipe plus que familière dans les JCVD movies , à savoir le gars aux yeux exorbités qui lui sert d’oncle et qui, quelque soit le film, se retrouve vétéran du VietNam (excepté peut être dans le Bronco Billy d’Eastwood, ôde au western et à l’humanité), le méchant japonais plus baraqué que le plus baraqué des occidentaux (en alternance avec celui de Bloodsport d’ailleurs, voir Kickboxer et consort)…

L’action se déroule à Hong Kong. Un tunnel a été construit en association avec deux Ricains et quelques hommes d’affaires du coin. Une fois le tout finalisé, le premier ricain se débarrasse du deuxième et de sa femme mais oublie de liquider les jumeaux de 6 mois (qui ne pleurent pas ou presque lors de la fusillade) . Le premier est récupéré par une nurse qui le confie à un orphelinat, le second échoue dans les bras du garde du corps, ancien GI au Vietnam (vous suivez toujours) qui avec un simple flingue a dézingué huit à neuf japs armés jusqu’aux dents, en a aveuglé un autre et malgré une bastos pris dans l’épaule - par la faute du dit borgne dont la gueule est pleine de sang et qui vise à travers une vitre de bagnole brisé et au milieu des flammes - parvient malgré tout à s’enfuir à travers les quelques arbres de la propriété tout en identifiant le ripoux américain qui a bien sûr trouvé sympathoche de venir voir comment se déroulait les opérations.


On le voit ensuite quelques heures plus tard, droit comme un I avec un simple bandage s’enfuir en pagode avec le dit môme qui bronche à peine, sûr que ce devait être trooop duuuuuuuuur de retrouver un amerloque blessé avec un mioche blond dans les bras dans un pays rempli de japs… Mais bon, il a fait la guerre contre eux, alors il les connaît.


http://www.vandamme.ru/photos/movies/double_impact/double_impact41.jpgDirection une génération plus tard ou bien sûr le premier récupéré par la japonaise a mal tourné (cheveux gominés, cigare au bec, fringues en cuir et blondasse à forte poitrine comme copine, occidentale bien sûr et avec un accent de raclage de gorge qui fait viril sans omettre des regards proches de ceux d’un vieux texan multi milliardaire mais paraplégique qui ferait de l’œil à une minette en croyant l’impressionner par son fric) et ou le second est prof de danse et de karaté (accessoirement).


S’en suit la découverte du jumeau et une histoire de vengeance basée sur la volonté de venger parents et de récupérer fortune (pitch disparaissant en cours de route pour une succession d’effets pyrotechniques et de bastons-bastos bourrés de clichés).


Au passage toute ressemblance avec un film méconnu et antérieur de Jacky Chan au titre révélateur et assumé de Twin dragons n’est pas fortuite (sauf que les enjeux US ont disparu et que l’un des jumeaux est chef d’orchestre) (cette galette est réalisée par Tsui Hark et Ringo Lam et disponible dans toutes les bonnes épiceries).

Pour faire court en une phrase, donc : une bonne petite série B des familles!

 

 

Partager cet article
Repost0
11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 03:32

The Five Doctors 20th Anniversary UK DVD Cover2013 est une année formidable pour tout whovian qui se respecte. C’est en effet la célébration du cinquantième anniversaire de notre Docteur préféré. 50 ans de bons et loyaux services sur tous les formats culturels possibles. Pour fêter l'évènement comme il se doit, la BBC tourne actuellement un épisode spécial en 3D qui sera projeté dans les salles obscures.

Ce n’est pas la première incursion du Gallifreyen au cinéma. On pensera notamment aux deux kitchissimes épisodes hors continuum avec Peter Cushing dans les années 60 ou bien encore dans un contexte différent à Doctor Who – The Movie avec Paul McGann, excellente huitième incarnation, qui devait ouvrir les portes du marché américain.

Mais là, cette fois, la projection se fera avec des Docteurs officiels pour les fans , avec le Docteur actuel. Et comme toute célébration qui se respecte, il sera accompagné d’un autre Docteur mythique : David Tennant.

Deux Docteurs. Dans un même épisode… Le procédé n’est pas nouveau. C’est en fait au moins la cinquième fois que nous avons cette chance. Sur les cinq dernières décennies, nous avons déjà pu voir The Two Doctors (avec le 2° et le 6°), The Three Doctors (avec le 1°, le 2°, le 3°) et The Five Doctors (avec les cinq premières incarnations via un habile tour de passe-passe). C’est d’ailleurs sur ce métrage que je vous propose de revenir aujourd’hui (les puristes pourront de leur côté souligner l’épisode Time Crash qui permet de voir se confronter Davison et Tennant) 

Pour réussir à réunir les cinq Docteurs dans un spécial de 90mn, les scénaristes se sont creusés la cervelle . D’autant que ce spécial a été réalisé à une période o\u Peter Davison avait déjà annoncé son départ du show, concrétisé avec The caves of Androzani.

Quoi de mieux pour réussir cette gageure que de situer l’action sur Gallifrey même en explorant l’incarnation locale du croquemitaine via The Dark Tower et son occupant , le mythique paria Rassilon qui avait découvert le secret de l’immortalité au delà du principe même de régénération. Ajoutez-y une dose de manipulation politique et la présence du contrepoint clef de l’univers du Docteur : The Master (dites le deux fois, cela aura logiquement sur vous, fan, le même effet que Mufasa pour les hyènes du Roi Lion) et Allons-y! .

 

tumblr lj6r84jYO11qe594go1 500


La punch line est simple. Un mystérieux individu parvient à manœuvrer le temps pour extraire de leur propre continuité les cinq Docteurs et les exiler dans la zone fantôme locale. Le point de ralliement logique reste alors The Dark Tower of Rassilon (personnage qu’on retrouvera quand même en Président des Time Lords sous les traits de Timothy Dalton dans une interprétation mémorable dans l’épisode The End of time) vers laquelle ils se dirigent tous… à l’exception du 4° Docteur qui reste coincé dans le processus. Pour bien faire, leurs compagnons du moment sont eux aussi kidnappés et on se retrouve avec quelques bonnes surprises nonobstant un astucieux clin d’œil à K-9 qui ne pouvait pas se retrouver sur Gallifrey pour des raisons évidentes de praticité (problème déjà abordé avec l’arc de la saison The Key to time qui se passait sur le terrain marécageux de l’entité Kroll).

Énigmes, vieux ennemis, humour british et enjeux whovianesques, voilà de quoi composer un excellent programme. Et pour info, si vous mettez la main sur la version spéciale deux disques en dvd, vous aurez le choix entre la version diffusée à l’origine ou la version re-remasterisée avec les sfx mis au goût du jour ( des années 80) et une piste son en 5.1 mais en vosta + vo uniquement, facilement suivable, le Docteur se révélant être the best english teacher ever !

the five doctors hurndallCe Five Doctors bénéficie donc d’un très beau casting, qui n’oublie personne. William Hartnell, le Docteur originel, fondamental de la série est décédé en 1975. Il a donc fallu lui trouver un remplaçant pour pouvoir assurer son rôle à l’écran. Richard Hurndall prend le relais avec plus ou moins de bonheur. On perd dans son interprétation le côté acide sous-jacent d’Hartnell et une certaine bienveillance. Il est plus en rondeur, plus fade mais nous offre quelques fulgurances et de jolis clins d’œil à son illustre prédécesseur. On retrouve avec plaisir les « my boy » et autres « young man » sans compter une certaine espièglerie chez lui. Et on le bonheur de pouvoir le voir pour la première fois en couleurs.

Les autres acteurs étaient encore de ce monde et on donc pu reprendre sans problèmes leurs positions respectives. On a de nouveau Patrick Troughton dans la peau du deuxième Docteur. Il est habillé avec le manteau qu’il portait lors de sa rencontre avec le Yéti. Il est toujours aussi bon, un peu fou, très clownesque. Un vrai plaisir, et un habitué de ces rencontres multidoctoresques.


Le troisième Docteur est de nouveau joué par John Pertwee au volant de sa Bessie. Toujours impeccable, toujours très classe, très british. Je trouve personnellement que physiquement, c’est celui qui en impose le plus. Son jeu est très fluide.

Les courts passages du quatrième Docteur sont particuliers, ils sont en fait extraits de504x_tom-baker1-300x224.jpg l’épisode avorté Shada. Tom Baker, bien qu’il ait donné son accord de prime abord, s’est ensuite désisté car il ne voulait par rejouer dans une série qu’il n’avait quitté que depuis deux ans (alors qu’il a été à ce jour la plus longue incarnation du Docteur à l’écran). Il le regrettera par la suite. Par rapport à la série, il faut reconnaître à Tom Baker une façon de jouer le Docteur tout à fait appropriée. Il réussit à offrir une parfaite synthèse de tous les docteurs passés et à sûrement eu de l’influence dans les choix pour lesquels ont opté les Docteurs à venir. Il est à la fois énigmatique, un peu fou, parfois très dur, hautain mais affectif envers les humains et sait s’entourer d’excellents compagnons. C’est aussi fin stratège. Il est un peu maladroit, mais tout ceci n’est qu’apparence. Un de mes Docteurs favori. Je trouve dommage de ne pas l’avoir eu plus à l’écran cette fois-ci.

doct davison 400x400Le cinquième Docteur est toujours joué par Peter Davison. Il est à l’image de son personnage finalement. Peu déterminant, hésitant, quasi transparent. On ne s’intéresse que peu à lui. Il reste un Docteur fade, sans caractère ni action déterminante. Son « costume » est tout de même un peu spécial. Ce n’est pas l’une des incarnations le plus réussies. Son successeur ne sera pas beaucoup apprécié mais il aura pour lui une manière enflammée de jouer le rôle ; dure, vindicative un peu ce que l’on pourrait considérer comme les prémices d’un dark Doctor.  

Qui dit Docteur, dit compagnon(s) ! Et ils sont nombreux ici. La plupart d’entre eux sont même emblématiques. Avec le quatrième Docteur, on retrouve Romana dans sa seconde incarnation (Lalla Ward qui avait succédé à Mary Tamm, brune incendiaire et seule Time Lady ayant officiellement partagé les pérégrinations de notre Gallifreyen). On apprécie aussi de retrouver Susan Foreman (Carole Ann Ford) qui n’est autre que la petite fille du Docteur. C’est sur elle, encore adolescente, que s’ouvrait le pilote de 1963 ! Elle reste un peu gauche voire fragile et donne une image désespérément humaine. Elle n’est bizarrement jamais considérée comme une Time Lady malgré son héritage génétique. C’est la seconde et dernière gallifreyenne à avoir voyagé avec le Docteur pour la série classique. Son personnage a bien vieilli malgré tout, il hurle moins à tout bout de champ et assume son passage à l'âge adulte. Sa présence n’est pas déterminante pour le spécial, mais c’est très agréable d’avoir pensé à l’intégrer. Une anecdote de tournage intéressante à son propos. Les producteurs avaient demandé initialement à Carole Ann Ford de ne pas mentionner qu’elle était la petite fille du Doctor, dans un désir d’asexuer le personnage principal. Ils ne voulaient pas que le Doctor puisse avoir eu des relations sexuelles, avoir été père puis grand père parle passé. L’actrice a hurlé de rire et décidé de refuser l’invitation au spécial. Le scirpt a donc été modifié pour inclure ce lien familial. Fort heureusement d’ailleurs.

 

time_lord_borusa.jpg

 

A noter aussi la présence de Tegan Jovanka (Janet Fielding) qu’on retrouvera sur une longue période sur la série. Deux compagnons masculins s’invitent à la fête via Vislor Turlough (Mark Strickson), compagnon du cinquième Docteur qui participera à une dizaine d’arcs et le Brigadier Lethbridge-Stewart  (Nicholas Courtney) qui est récurrent et a rencontré le Docteur sous plusieurs incarnations. On le retrouvera même dans les aventures de Sarah jane dans les années 2000 et on apprendra via le reboot du show qu’il a une fille. Il représente l’entité U.N.I.T. avec laquelle collaborera le troisième Docteur condamné à l’exil sur Terre par les Time Lords. 

Et bien évidemment, nous retrouverons également Elisabeth Sladen dans le rôle de Sarah Jane Smith, figure emblématique des compagnons du Docteur, véritable chaînon entre l’ancienne et la nouvelle ère puisqu’elle retrouvera Smith et Tenant… et son retour sera su apprécié qu’elle aura droit à son propre spin-off sur cinq saisons, malheureusement stoppé suite à sa disparition il y a quelques temps déjà. Elle est toujours aussi fraîche, agréable et présente à l’écran. Quelque soit son âge.

Il reste intéressant d’avoir bien voulu situer l’action dans la zone interdite de Gallifrey. La Black Tower de Rassilon est nommée à plusieurs reprises dans le show, par plusieurs incarnations. Mais on va enfin pouvoir concrètement touché cette légende. Quel meilleur moyen de centraliser les cinq Docteurs tout en leur permettant de vivre leur propres développements, laissant le spectateur soit découvrir les numéros qu’il ne connaît pas, soit attendre de voir les aventures de SON Docteur. Jusqu’à la réunion finale où les Docteurs entrent en émulation pour résoudre une énigme que je me garderais bien de spoilier. La solution toute autant logique qu’inattendue viendra évidemment du Docteur le plus à même de donner la leçon aux autres.

 

Dans ce jeu de miroir, les Docteurs ne sont pas tendres entre eux et cela provoque de très bonnes scènes. L’un reprochant à l’autre d’être peureux qui reproche encore au suivant son caractère, d’autant que certains se sont déjà rencontrés !

La zone interdite montre aussi que les Time Lords sont faillibles malgré tous leurs beaux préceptes et qu’eux aussi on peur de la mort même s’ils ont réussi à tricher avec. Ils n’hésitent pas à se montrer pire que les humains, à manigancer, à ruser, voir à s’entretuer pour avoir le pouvoir alors même que certains d’entres eux sont aux plus hautes responsabilités. Le 10° Docteur le dira dans The End of Time quand il apprend le retour de Rassilon. Les Time Lords ne sont pas tous fréquentables et ils préfèrent en garder un bon souvenir que d’en affronter la réalité. Il fera tout pour empêcher leur retour au point de se sacrifier, trouvant dans The Master un allié inattendu pour le coup. 

The Master justement. La Nemesis du Docteur. Lui aussi est bien évidemment présent sous les traits de sa troisième incarnation : Anthony Ainley . Un dark Lord gothique, british et d’une classe folle. Les Time Lords iront jusqu’à le convoquer en échange d’un nouveau cycle de vie et d’une amnistie complète s’il part porter secours au Docteur. Ce qui va entraîner des rencontres savoureuses où il ne sera jamais cru et où il finira par se ranger aux côtés des Cybermen pour asseoir ses propres besoins… et tenter lui-même de gagner sa propre récompense.

 

time lord five doctors 02



Le spécial permet d’en apprendre un peu plus sur le passé commun des deux Time Lords. On retrouvera aussi d’autres ennemis comme le Yéti pour un passage éclair, les Cybermen qui réussissent presque à faire exploser le Tardis et même un Raston Warrior Robot qui reste redoutable, puisque pouvant se déplacer à la vitesse de la lumière (et qui réduit tout le groupe de Cybermen à néant en quelques instants). On aura même droit çà une mise en abîme des premiers épisodes des Daleks (que l’on peut retrouver sur le coffret The Beginning) avec la présence de l’un d’entre eux donnant du fil à retordre au premier Docteur et à sa petite fille. Scène pas forcément utile mais tellement jouissive pour le fan.

Les effets spéciaux (même les refaits) sont un peu limites mais cela colle avec un budget TV. Excepté les triangles de kidnapping et les tirs du Dalek, il faut reconnaître qu’on est loin de la débauche du show actuel. Tout est plutôt théâtralisé et repose sur les interprètes. Les costumes des Cybermen sont limites ridicules eux aussi, mais la magie opère. Quant à la description de la vitesse lumière du Raston warrior, elle fleure bon le Power ranger du Pauvre.  Mais Doctor Who ne se résume pas à ça, fort heureusement et le budget alloué à ce département est très bien mis en valeur via le Dalek et la grande scène finale aux empreints de l’univers d’Oz.

 


Hartnell in Dalek Invasion of EarthEn tant que néophyte, vous serez peut être un peu perdu face à ce téléfilm de luxe. Ce n’est pas forcément par celui là qu’il faudra commencer votre incursion dans le monde whovian. Par contre, si vous avez découvert le Docteur via la nouvelle série puis que vous avez eu la curiosité de mettre la main sur les dvd de la période classique, alors vous pouvez vous installez, vous passerez forcément un très bon moment,  malgré la faiblesse générale de l’intrigue (excepté son dernier arc vraiment brillant) à déceler les différentes références à la série passée tout en apprenant un peu plus sur la mythologie de Gallifrey. Cet épisode reste particulier, attachant et son côté besogneux se fera bien vite oublié pour vous laisser un excellent souvenir.

Et comme le dit si bien William Hartnell avant le générique , car l’hommage a été pensé pour lui aussi, afin de l’intégrer à cette commémoration, ne croyez pas que le Docteur s’en va pour de bon, il reviendra, sous une forme ou une autre mais sera toujours là !

 

 

Partager cet article
Repost0