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27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 05:33

krull 1.0L’héroïc fantasy se résume généralement à quelques éléments clefs pour le grand public : parcours initiatique, artefacts légendaires, une figure paternelle, une quête pour sauver son propre monde, une armée logiquement imbattable et un bad guy d’envergure. Rajoutez le plus souvent une femme à ce savant mélange et vous obtenez une recette infaillible.
Bien évidemment, Krull n’est pas le Seigneur des Anneaux, loin de là, mais il parvient sans peine à dépasser un autre des ses comparses de l’époque eighties : Legend.


Krull est un film court nous présentant l’évolution d’un prince juvénile en roi sage dont le parcours est parsemé des éléments précités. Cependant, pour que la réussite soit totale, il aurait fallu pousser plus en profondeur les origines de tout ce petit- monde (ce qui reste souligné d’ailleurs dans le making of, et ce d’entrée de jeu).


Tolkien et son hobbit, Hobb et Fitzchevalerie, voir dans une moindre mesure King et son Talisman des Territoires ou bien encore Rowling et son Potter l’ont parfaitement compris.


Ici, le spectateur assiste un peu malgré lui à une succession de scénettes (fort réussies au demeurant) que rien ou presque ne relie si ce n’est une voix of au début et à la fin du métrage. Pour résumer, le héros, suite à un mariage inachevé et au double meurtre de son père et de son beau père doit tuer le méchant pour se venger de prime abord et accessoirement sauver sa belle et son univers fraîchement réconcilié. Reste qu’il est seul jusqu’à l’arrivée du Gandalf local tombé d’on ne sait où (oui, les montagnes de granit…. Il aurait dit de la colline de Guimauve, cela aurait été pareil, mais plus drôle) et qui connaît bien évidemment toutes les ruses pour obtenir les renseignements dont ils auront besoin.


En cours de route, des adjuvants se collent à l’ensemble et meurt tout aussi rapidement qu’ils krull 1.2sont venus sans réelle implication émotionnelle de spectateur (grossière erreur ! qui n’a pas ressenti un sentiment de victoire, aussi léger soit il, lorsque la jeune blonde terrasse d’un coup d’épée le roi noir dans Le retour du roi ?). Le tout ressemble en fait à un Fort Boyard live où les moments creux entre chaque cellule sont comblés non pas par une intervention limite neuneu du « maître » du fort mais par de (très) beaux paysages ou des ellipses hallucinantes de non sens.


Malgré tout cela, le constat n’est pas complètement négatif, au contraire (pas trop, mais bon). D’excellentes idées surnagent comme la forteresse noire qui change de position géographique à chaque aurore (que ceux qui ont graphiquement reconnu la forteresse des monstroplantes de Jayce et les conquérants de la lumière lèvent la paluche !) les chevaux légendaires capables de parcourir 1000 lieues en une journée (on a évité la téléportation et les bottes de 7 lieues) nous offrant une très belle séquence onirique, le guignol de service qui se révèle être un sorcier tout à fait respectable (et ayant trop regardé Willow vu la qualité du morphing)(ou inversement)…


krull 1.1

 

Toutefois, les méchants E.T. me restent en travers de la gorge sans compter un méchant au potentiel énorme au vu de la scène de dialogue avec Lissa où il prend l’apparence du prince et qui se fait battre par la force de l’amooooooooooooouuuuuuuuuuuuurrr !!


Au final, les petits apprécieront, les ados passeront un bon moment (du moins ceux qui n’ont pas été abrutis par la star ac) et les adultes souriront (si le boulot ne les a pas anéantis) .

Un film bancal mais à voir pour ensuite le poser avec une affection naissante à côté du Dragon du lac de Feu.

 

 

 

 

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