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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 09:00

Darkman.jpgNombreuses sont aujourd’hui les adaptations de comics plus (Spiderman, les X-Men, Batman Begins…) ou moins (Hulk, Elektra, le bancal mais intéressant Punisher…) réussies. Cependant, le début des années 90 a lui aussi été marqué par un phénomène de même ampleur avec son lot de Batman (extraordinaire Tim Burton, lamentable Punisher à la Lungren, Captain America du pauvre et enterrement sans panache d’un Superman n’ayant pas droit à des noces funèbres punchy à la Schumacher pour Batman. Ne parlons pas de Supergirl ! Confier la réalisation de cette histoire au tueur du requin des Dents de la mer….

 

Même les Smallville réalisés aujourd’hui par Jeannot Szwarc manque de panache et sont prévisibles !). Dans ce champ plus riche en navets qu’en truffe s’est tout de même démarqué, outre Burton, un petit cinéaste fan de tronçonneuse, Sam Raimi (qui confirmera largement l’essai des adaptations BD avec son Spiderman).

 

Ce dernier réussi tout de même à mettre en place un héros totalement crée par ses soins qui sera par la suite adapté en bande dessinées, ce qui témoigne de la qualité du travail du bonhomme. Et déjà, via un Liam Nesson loin de son rôle de lampe de bureau éclairant la voie du Jedi en puissance, il parvient à imposer un personnage sombre, sujet à des déséquilibres psychologiques meurtriers (vu le parcours, on peut comprendre, se retrouver brûlé en quasi-totalité n’a rien de réjouissant en soi) mais dont le souci reste principalement de se redonner une vie tout en assumant un désir de vengeance plus que logique. Même l’historiette à l’eau de rose est cette fois ci bien intégrée et démontre à quel point le personnage est partagé entre son Jeckyll et son Hyde (voir la mémorable scène de la fête foraine).

 

Et le tout reste dans un ton Comics jouissif, certains plans rappelant même furieusementdm2 des cases de bande dessinées. Le bad guy quant à lui est réussi, abject et amoral à souhait, collectionneur d’un certain type de trophées ayant peut être influencé Universal Soldiers et son collier d’oreilles (bien que son retour dans Darkman II soit un peu tiré par les cheveux et ne parlons pas de Darkman III qui malgré un essai d’originalité et de démarcation par rapport au 1er opus, ne parvient pas à se hisser au rang de celui-ci, excepté dans le meurtre plagié avec la bouche d’égout. De plus, Confier le rôle de Westlake à Arnold Vosloo ne fut pas la meilleure chose à faire. Il fut heureusement plus à sa place dans la parodie de Stephen Sommers de la Momie. Doit quand même avoir un problème pour accepter que des rôles de brûlés, de momies, ou d’être des ténèbres dans un épisode peu mémorable de la série Charmed… Mais oui, celui où Prue tente de se suicider et où Léo redevient un être de lumière….) et les scènes d’action porte bien la patte du réalisateur (voir la scène de l’hélicoptère ou le final dans l’immeuble en construction).

 

Aucun temps mort donc pour ce nouveau héros à la personnalité très complexe et loin d’être aussi lisse qu’un Superman tout en étant beaucoup, mais alors beaucoup plus torturée qu’un Bruce Wayne à la Clooney. Ce film est à voir et à avoir. Peu connu par rapport à ses acolytes, il reste toutefois bien supérieur à nombre d’entre eux, et ce, sans effets spéciaux grandiloquents, simplement par la force de son personnage et par la folie brutale du métrage.

 

 

 

The Darkman

 

1990 - Universal Pictures

Réalisateur : Sam raimi

Acteurs : Liam Neeson, Bruce Campbell (Caméo)

Genre : Comics

 

Disponible en dvd et coffret trilogie

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