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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 08:37

Et le voyage se poursuit, dans la joie et la bonne humeur !

 

3)         TOS sur grand écran

 

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La série terminée, il faut attendre plus d’une dizaine d’années avant de voir commencer à se concrétiser le projet d’un Enterprise sur grand écran. Et le résultat est à la hauteur des attentes. On en termine avec l’aspect un peu cheap mais pourtant déjà si efficace de la série TV pour faire jeu égal avec les vaisseaux de Star Wars… bien que visuellement, Star Trek se démarque par un aspect toujours aussi lisse. Le nouvel Enterprise reste en fait celui de la série tv, mais ayant bénéficié d’une sévère remise à jour. Graphiquement unifié, on en termine avec les visuels multiples pour de plus bénéficier de quelques ajouts non négligeables à l’instar du lance torpille qui établiront une ligne de conduite jusqu’à la version J (visible dans Enterprise saison 3… mais cette version là, je ne la montrerais pas, histoire de garder quelques surprises pour le néophyte qui se prendrait d’affection pour cette franchise).  

 

En sus , on a également la possibilité de voir le spatiodock attitré (ou presque) du vaisseau de Kirk. Je reviens souvent sur ces installations spatio-portuaires à juste titre, car au fur et à mesure de notre avancée dans le temps, il faut garder à l’esprit que la taille et les possibilités de l’entreprise doublent quasi systématiquement, ce qui proportionnellement parlant permettrait au vaisseau de TOS d’arborer la taille d’une navette de luxe face à l’immense Enterprise E de Nemesis !  

 

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The motion picture passe près d’une vingtaine de minutes à faire l’apanage du seul vaisseau de la Fédération visible en entier dans le film et force est de constater que l’ensemble bénéficie de lignes aérodynamiques et proportionnées. On a la nette impression que les aventures à venir vont être d’une autre classe, jusqu’à ce plan final où le vaisseau apparaît immaculé malgré sa longue traversée et les épreuves rencontrées. Wise a magnifié l’Enterprise dans une vision onirique de toute beauté mais qui a un peu déstabilisé.

 

 

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Qu’à cela ne tienne, La colère de Kahn va reprendre les bases de Wise, les raccourcir tout en les réemployant pour des raisons de budget mais aussi de continuité et en parallèle avec le traitement des costumes, le cas de l’Enterprise va également être revu et corrigé.

 

L’Enterprise de Wise était presque digne du rang d’une icône, tout en blancheur immaculée et en lumière douce ? La nouvelle trilogie entame son remaniement en offrant un vaisseau tout en nuance de couleurs chaudes allant jusqu’à flotter dans un clair obscur de toute beauté.

 

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Plus fort encore, jusqu’à maintenant, l’Enterprise était plutôt considéré comme un simple moyen de transport permettant à ses occupants de transcender parfois jusqu’à leur nature même d’êtres vivants. Meyer va reprendre ce concept et l’appliquer au vaisseau directement. De fait, l’Enterprise ne va plus simplement faire de la figuration mais également participer aux scènes d’action. L’allégorie va être poussée à son paroxysme dans la longue et passionnante séquence d’affrontement entre Kirk et Kahn. Car ce n’est pas simplement l’affrontement entre deux hommes qui va être montré. Hommage dissimulé ou non aux westerns de papa, les deux starships de la Fédération (autre nouveauté ! non seulement , Starfleet a plusieurs vaisseaux aux visuels différents mais en plus l’un deux va servir le côté obscur de l’humanité que représente Kahn) vont s’affronter dans une suite de plans alternés renvoyant aux plans serrés voire même aux grands plans effectués autrefois sur les yeux de deux cowboys s’affrontant en pleine rue. 

 

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Mais Meyer ne s’arrête pas là ! Avant de confier les rênes à Nimoy, il était logique de pousser son raisonnement jusqu’au bout. L’équipage de l’Enterprise est capable de souffrir, voire même de mourir et ce,  même pour ses officiers supérieurs ? Le vaisseau lui-même doit alors lui aussi afficher les stigmates profonds du traumatisme subit en son sein, et c’est un Enterprise à bout de souffle après 30 ans d’aventures qui rentre au bercail couturé de cicatrices aussi peu aguichantes qu’elles sont honorables. La symbiose est complète.

 

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Kirk, ses hommes et leur vaisseau ne font qu’un, de manière fusionelle, la torpille porteuse de destruction de l’un devenant la dernière demeure de l’autre, le tout envoyé vers un mythe ayant à la fois été cause de tristesse et de chagrin mais qui demeure aussi porteuse d’espoir et de renouveau. Qui a dit que Star Trek était basiquement manichéen ?

 

Devant cette évolution, comment dépasser les limites du crédible tout en conservant l’analogie entre le spatiocroiseur et ses hommes ? La réponse est simple. Tout au long des ces deux premières aventures a été mis en avant le problème de l’âge et de la succession. Kirk et consort ne sont plus tous jeunes, et à force de vouloir trop bien faire en défendant des valeurs fédératrices,  ils ont payé le prix fort et vont rentrer chez eux pour être remisés au placard. Déjà la disgrâce discrète avait touché Kirk dans sa promotion au grade d’amiral, ce dernier ayant été relégué à des tâches administratives et de formation, sa soif d’aventure et d’action n’ayant pu être de nouveau étanchée que par pistonnage et expérience. Il est alors logique que le vaisseau phare suive la même déroute et c’est alors à un démantèlement pur et simple qu’il est destiné, son remplacement étant programmé au bénéfice de l’Excelsior, vaisseau de toute nouvelle génération. 

 

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Placés en retrait sur des étagères d’un Hall of fame dont il se refusent encore à occuper les rangs, désespérés devant l’annonce de Sarek qui laisse planer un doute possible quand au devenir du Katra de Spock et abandonnés par la hiérarchie même qu’ils avaient eu jusqu’à présent cœur de défendre au prix de l’ultime tribut, il en reste plus à Kirk et sa bande que la place pour un ultime baroud d’honneur destiné pour une fois à faire quelque chose qui les concerne eux, personnellement.  Et c’est à bord d’un Enterprise presque dégingandé qu’ils comptent effectuer leur ultime mission.  Quelle rapport avec ce dossier diront certains ? Evident répondrais je. L’Enterprise a visuellement été rapproché au plus près des expériences de ses locataires…. Autant que faire se peut.

 

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Que peut il alors rester de faisable pour pousser au-delà du fusionnel la relation officier / vaisseau ?

 

Le sacrifice.

 

A l’image de Spock, l’Entreprise va être sacrifié pour sauver quelques vies et illustrer directement les derniers mots de son officier scientifique le plus emblématique : «  le sacrifice d’un seul pour la survie du plus grand nombre ». Pour la première fois de toute l’histoire de la saga , l’Enterprise va être exécuté sur grand écran par ceux là même qui l’ont défendu si hardiment dans tant de contrées inconnues, et ce pour lui éviter le déshonneur d’être récupéré par ses plus grands ennemis.

 

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Les plans se succèdent alors , désastreux, magnifiques en réponse à la longue présentation de The Motion Picture et c’est un cadavre brûlant dans le cosmos qui s’offre à nos yeux. Une page est tournée. Il va falloir avancer, se renouveler. Star Trek TOS n’est plus. L’inconnu s’ouvre vraiment sans point de repère aucun vers l’infini.

 

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La trilogie de la maturité comme j’aime à l’appeler s’achève alors par un retournement complet en proposant comme vaisseau remplaçant de l’Enterprise ni plus ni moins que le vaisseau klingon à l’origine de sa destruction. Et c’est dans cet Enterprise Prime que l’équipage va expier ses fautes et celles de son peuple avant d’obtenir une renaissance complète et l’occasion de repartir sur des bases saines et nouvelles.

 

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Les fautes des uns et des autres ont été pardonnées et c’est un équipage nouvellement reconstitué qui va prendre en charge l’avenir d’un nouvel astronef , non pas l’Excelsior qui constituerait une rupture irréversible mais bel et bien l’Enterprise qui bien que conforme à l’ancienne version présente une différence et une particularité de taille, l’ajout d’un suffixe lettré qui laisse augurer que son existence ne fait que commencer.

 

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De mémoire, l’Enterprise est d’ailleurs le seul vaisseau de toute la flotte à bénéficier d’un tel honneur. Car on verra dans TNg que si le modèle de base du vaisseau peut être reproduit pour constituer toute une flotte de navire, chaque bâtiment possède un nom qui lui est propre alors que les versions de l’Enterprise succèdent, que sa classe évolue et que malgré tout , il conserve son nom. Il n’y aura pas traces d’un Uss Reliant ou Défiant ou Pasteur en version A, B ou E . Mais quand il s’agit de l’Enterprise …  

 

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Suite à ce Retour sur Terre, Shatner prend les manettes et nous « offre » Star Trek 5 – l’ultime frontière. Je ferais l’impasse sur cet opus , non pas pour la qualité en propre du métrage dont nous avons déjà devisé dans ces colonnes, mais simplement parce que les différents visuels sont réchappés de the Voyage Home et que rien de nouveau ne vient étayer notre bon vieux vaisseau. Reste malgré tout le champ du cygne de TOS : Terre  Inconnue .

 

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Dans ce dernier volet, l’Enterprise A vit sa dernière grande aventure avant de passer le relais dans Generations à la version B. Et pour ce faire, Meyer revient aux commandes. A l’écran , néanmoins , pas beaucoup de changement sur la forme. Mais sur le fond …. Après avoir été menacé d’être remplacé à de multiples reprises par l’Excelsior, l’Enterprise va non seulement être aidé par ce dernier contre un redoutable ennemi d’origine Klingon, mais en plus, il y a aura un de ses fils à son bord en la personne de Sulu. Cependant, ici, alors que TNG est déjà lancée sur le petit écran, il est hors de question de finir sur une note funèbre. L’Enterprise doit ressortir grandi de cette dernière salve d’adrénaline et offrir une ultime prestation qui restera dans les mémoires. On reprend donc tout ce qui fit son succès à l’écran : plans langoureux sur sa coque, ecchymoses plus ou moins profondes et une destruction quasi attendue mais évitée de justesse pour un tir final riche d’émotions.

 

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Son temps de présence à l’écran est quasi égal avec celui du casting, les sfx sont enfin d’un niveau digne de lui et sa vitesse Warp n’a jamais été aussi palpable. Alors certes, il accuse le poids des ans , comme ses officiers, il arbore quelques cicatrices douloureuses , synonyme de son histoire et de celle de la Fédération à laquelle il reste intimement liée …

 

 

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Mais il démontre qu’il n’est pas encore susceptible de finir au rancard, tout capable qu’il est de coexister avec brio avec un futur plus proche qu’on ne pourrait le penser. Et c’est sur un plan final de toute beauté que l’Enterprise démontre qu’il a largement dépasser son statut fondateur pour acquérir une place de maillon dans une chaîne qui va prochainement être renforcée.

 

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4)      La transition avec la nouvelle génération

 

 

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L’équipage classique, avant de disparaître totalement ou presque (via une apparition quasi commémorative dans un épisode spécial de DS9 saison 5 avec le retour de tribules fameux) va faire une ultime apparition dans le 7ème opus cinématographique. Toujours dans un souci de détail chronologique, nous reviendrons un peu plus tard sur les apports non négligeable de cette aventure et nous reviendrons ici sur l’unique apparition de la version B de l’Enterprise, honteusement pompée sur les visuels de l’Excelsior. On notera donc une modernisation de la coque et de la soucoupe, via une taille plus imposante mais aussi un souci d’aérodynamisme avec un corps de bâtiment plus profilé nonobstant une customisation certaine des nacelles de distorsion. Le tout pourrait apparaître comme un volonté d’apporter des ajouts plus esthétiques que véritablement profitables à l’Enterprise qui originellement possédaient le nécessaire sans à côtés outranciers , à l’instar d’une Batmobile monobloc chez Burton contre un jouet Kenner Parker de luxe chez Schumasher. 

 

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A la décharge de l’Enterprise B, notons toutefois que le passage cinéma lui aura permis d’obtenir un éclairage de grande qualité et de marquer les esprits de la Fédération via une première mission historiquement traumatisante avec la disparition du capitaine Kirk. Provisoire s’entend.

 

Qui dit version B dit également version C, version que l’on retrouvera le temps d’un seul épisode de TNG (L’Enterprise viendra d’hier / saison 3).

 

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Cette histoire de paradoxe temporel qui risque bien de changer la réalité si la version C ne retourne pas dans sa propre réalité quantique nous permet d’observer une évolution de désign qui aboutira à la version D de TNG. La soucoupe reste en place, légèrement oblongue tandis que l’arrière du vaisseau se retrouve nettement plus aplati avec deux nacelles de distorsion en prolongement. A part une taille toujours plus grande, peu de choses à signaler.

 

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