Shortbus est un véritable ofni cinématographique. Sous des abords à priori très crus (les personnages principaux sont filmés dans l'acte d'amour dans leur nu intégral, des préliminaires à la jouissance finale), il parvient pourtant à traiter avec beaucoup de tact le thème de l'amour des autres et surtout de l'amour de soi. Les personnages principaux sont torturés et souffrent d'un mal être différent selon les cas (pulsions suicidaires,voyeurisme, absence d'orgasme, peur de ne pas être aimé….) mais c'est en en parlant et en s'ouvrant aux autres qu'ils parviendront à surmonter leurs difficultés.
Certains acteurs sont attachants et le film réserve pas de mal de moments comiques qui savent alterner avec un bonheur heureux avec les scènes dramatiques. On retiendra en particulier la scène de l'œuf vibreur ou celle de la partie à trois entre garçons avec une variante … intéressante (dirons-nous) de God Save the Queen, mais aussi celle de la confession et du point de vue sur la vie d'un ancien maire de NewYork à un jeune de moins de 25 ans.
Le final est extraordinaire d'empathie et se rapproche en ce sens de Jeffrey, ôde lui aussi à la tolérance et à l'acceptation des autres.
Comme je l'avais dit précédemment, une putain de leçon d'humilité et une profonde bouffée d'humanité.
A voir absolument, d'autant que le tout est filmé avec beaucoup de pudeur malgré les apparences et avec des acteurs peu connus mais au jeu d'une rare justesse.
Shorbus, réalisé par John Cameron Mitchell, dispo en dvd et dvd collector