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21 janvier 2012 6 21 /01 /janvier /2012 09:06

affiche.jpgQuitté par sa femme, Charles Faulque, écrivain à succès en panne d’inspiration, vit reclus dans une villa des Cévennes où il cultive amour de la boisson et cynisme amusé, sous la surveillance de sa bonne, Louisa. Un jour, son cancer en personne vient frapper à sa porte pour lui annoncer sa mort prochaine…

 

Qu’est il passé dans la tête de Blier pour avoir l’idée de pondre un scénario avec une une trame pareille ? Et de réussir à la montrer sur grand écran en plus ! Un cancer (voire deux, magnifique Myriam Boyer) qui rencontre son porteur et l’accompagne jusqu’au bout …. Et pourtant … cela fonctionne et plutôt bien en plus.

 

Le film qui ne possède qu’une unité de lieu (la maison des Cévènnes) et qu’une poignée de personnages principaux est tourné comme une pièce de théâtre dans un étonnant huis clos.

 

Les dialogues sont ciselés, les acteurs excellents. Jean Dujardin est à l’opposé d’Oss 117 ou de Chouchou et le rôle d’un Hemingway fatigué de vivre lui va comme un gant. Dupontel excelle aussi avec une attitude dégingandée de génie et confirme son aptitude réelle à jouer des personnages tragicomiques (le drame, il l’avait déjà interprté à de multiples reprises comme dans 2 jours à tuer, le comique triste dans le très poétique Odette Toutlemonde).

 

Le film se double d’une redoutable satyre sociale (un cancer pour les patrons, un pour les employés !) et d’un niveau de lecture multiple. On citera pour réflexion la déshumanisation de l’humanité bien plus effrayante que les cancers eux-mêmes que ce soit à travers les yeux de l’agente immobilière glaciale ou de l’objectif avide de destruction des paparazzis.

 

A contre emploi, le réalisateur distille un peu d’espoir à travers une russe désabusée qui bénéficiera malgré un intérêt limité de son personnage de l’une des plus belles répliques porteuse d’un regard pourtant lui aussi affligeant sur ce que nous sommes tous devenus ces dernières années, des égocentriques mégalomaniaques incapables devoir plus loin que leurs propres besoins. Le métrage dure 01h20 à peine et la première heure passe à toute vitesse.

 

Las, 1000 fois hélas, le final ne vient pas comme on l’entendrait et Blier se saborde faute d’idée, ce qui est un comble après avoir eu des personnages aussi forts pour une histoire aussi originale.

 

1

 

Je n’en dirais pas plus mais dans l’ensemble, tout bon amateur de bon film se doit d’avoir ce Bruit des glaçons sur ses étagères.

 

 

 

Le bruit des glaçons 

 

2010 - Wild Side 

Réalisateur : Bertrand Blier

Acteurs : jean Dujardin, Albert Dupontel, Myriam Boyer ....

Genre : Comédie dramatique

 

disponibles en dvd et en Br

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