Jeffrey est un film atypique. En gros, c'est l'histoire d'un homo qui s'éprend d'un autre homo, le tout sous le glas de la séropositivité. Amour d'un jour ou amour toujours ?
Dans le même style, un successeur tel qu'Angels in America avait marqué le genre. Mais il ne faut pas dénigrer ce Jeffrey pour autant. Le film, nonobstant une allusion soutenue à Cats possède une bande son agréable et un casting très hétéroclite.
On retiendra principalement M.T. Weiss, futur Caméléon de la série éponyme, impérial dans le rôle du (peut être) laissé pour compte, apportant une touche d'humanité et de tristesse mélancolique dans un simple regard , Webber qui bien qu'un brin attendu parvient par sa folie douce à tirer son épingle du jeu et surtout Patrick Stewart en parangon de la lutte contre la discrimination gay (le passage série tv / chanson avec t-shirt rose reste un grand moment, en particulier pour les amateurs de Star Trek et d'X-Men).La prestation de Sigourney Weaver est plus anecdotique mais tout aussi marquante.
Le scénar, de prime abord convenu, apporte de bons moments par une mise en scène 
inventive à défaut d'être révolutionnaire : les tribulations du héros (?) sont découpées en chapitres particulier aux titres vraiment second degré et le métrage réserve des moments sympathiques comme la conversation avec les parents. Divers autres thèmes sont abordés : la maladie, l'insertion des sidéens, les relations de longue et courtes durée, la drogue, la mort et une réflexion certaine sur ce qui compte vraiment lorsqu'on s'implique avec quelqu'un (sentiments ? apparences ? regard des autres ? introspections ?…)
Studio parlait à l'époque d' " une putain de bouffée d'humanité ".
Effectivement, on ressort du visionnage l'esprit tranquille et le cœur heureux.
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